Tourisme : les 5 plus belles cathédrales antiques à visiter en Algérie en 2024

Tourisme : les 5 plus belles cathédrales antiques à visiter en Algérie en 2024

Le christianisme est introduit en Algérie au cours de l’époque romaine. Son influence connait un certain déclin durant les invasions vandales et se renforce durant la période byzantine, puis tend à disparaitre progressivement avec les invasions arabes au VIIe siècle.

L’Afrique du Nord est principalement musulmane : l’islam est la religion d’État en Algérie, en Libye et au Maroc. Bien que la loi garantisse la liberté de culte, celle-ci est limitée par l’interdiction du prosélytisme.

L’Algérie, terre au passé multiculturel et multireligieux

Généralement, on considère que la conquête arabe a mis fin au christianisme en Algérie pour plusieurs siècles. Cependant, un nouveau courant contredit cette idée. Il s’appuie sur des preuves d’existence de communautés chrétiennes entre la Tripolitaine et le Maroc plusieurs siècles après l’achèvement de la conquête arabe. On retrouve l’une d’entre elles à Qal’a dans le centre de l’Algérie vers 1114.

On trouve également des preuves de pèlerinages religieux, après 850, sur des tombeaux de saints chrétiens situés à l’extérieur de la ville de Carthage, ainsi que des indices de contacts avec les chrétiens de l’Espagne musulmane. De plus, des réformes calendaires entreprises en Europe sont suivies par les communautés chrétiennes de Tunis, ce qui n’aurait pas été possible sans des liens avec Rome.

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L’Église chrétienne est réintroduite en Algérie après la conquête française avec la création du diocèse d’Alger en 1838 et du consistoire protestant d’Alger en 1839. Le prosélytisme à destination de la population musulmane est dans un premier temps strictement interdit. Plus tard, l’interdiction est moins vigoureuse mais peu de conversions ont lieu.

Présence chrétienne en Algérie

Plusieurs missions catholiques établies en Algérie ont œuvré de façon caritative et mené des missions humanitaires : construction d’écoles, d’ateliers de fabrication, d’hôpitaux et formation du personnel de ces nouveaux établissements. De leur côté les protestants fondent un important orphelinat à Dély-Ibrahim, des bibliothèques populaires et des écoles privées protestantes. Certains des missionnaires de ces organisations sont restés dans le pays après l’indépendance, travaillant auprès des populations les plus pauvres. Au début des années 1980, 45 000 chrétiens vivent en Algérie. La plupart sont des étrangers ou des Algériens mariés à des Européens.

Durant la période française, le nombre de chrétiens a atteint un million de personnes en Algérie, mais la plupart d’entre eux sont partis après l’indépendance en 1962.

Peu d’« indigènes » se sont convertis au christianisme, les autorités françaises ne poussant pas ou freinant les efforts d’évangélisation. La Convention franco-algérienne de 1830 interdit en effet le prosélytisme. On estime cependant qu’il y avait en 1935 une dizaine de milliers de Kabyles chrétiens.

De 1963 à 1973, la quasi-totalité des églises des villes et villages d’Algérie sont remises aux autorités algériennes. Elles sont transformées en mosquées ou bâtiments culturels, et parfois désaffectées.

Notre dame d’Afrique

La basilique Notre-Dame-d’Afrique est l’une des basiliques mineures de l’Église catholique. Elle est située dans la commune de Bologhine, à l’ouest d’Alger, sur un promontoire dominant la mer de 124 m d’altitude.

La basilique est surnommée « Madame l’Afrique » ou « Lalla Myriem » par les habitants du voisinage. Symbole du brassage culturel et de la cohabitation religieuse depuis 160 ans, elle a été construite par l’architecte Jean-Eugène Fromageau dans un style romano-byzantinet consacrée le 2 juillet 1872.

Deux chapelles, ornées de reliquaires, entourent le maître-autel. La première, consacrée à saint Augustin, abrite notamment six ex-votos de Charles de Foucauld. Celle dédiée à la mère de saint Augustin, sainte Monique, rend hommage aux dix-neuf religieuses et prêtres tués dans les années 1990 en Algérie (reconnus martyrs d’Algérie en 2018).

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Notre Dame d'Afrique

Cathédrale Notre-Dame-d’Afrique à Alger / Crédit : @Nabil Chettouh via Wikimedia Commons

La statue de Notre Dame d’Afrique est couronnée d’or avec une parure de velours bleu brodée en fils d’argent recouverts d’or, réalisée par M. Sekkal, maître brodeur de Tlemcen.

Une grande fresque, au fond du chœur, représente Marie en gloire, entourée de personnages évoquant le passé chrétien de l’Afrique du Nord : les saints Cyprien de Carthage et Augustin d’Hippone, les saintes Perpétue et Félicité, Monseigneur Lavigerie, les martyrs de l’Ouganda (1886), le père Siméon Lourdel (1853-1890), Charles de Foucauld et le cardinal Duva. La basilique est classée sur la liste des biens culturels algériens comme monument historique depuis le 12 septembre 2012.

Cathédrale du sacré cœur d’Alger

La cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger est l’église cathédrale de l’archidiocèse d’Alger. Construite à partir de 1956, elle est devenue la cathédrale d’Alger au lendemain de l’indépendance, prenant le relais de la cathédrale Saint-Philippe d’Alger rendue à une vocation antérieure de mosquée.

L’église, construite après un vœu de Monseigneur Leynaud en 1944, fut élevée au rang de cathédrale en décembre 1962 et consacrée en 1966.

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Sacré-coeur

Cathédrale du Sacré-Coeur d’Alger / Crédit : @Ps2613 via Wikimedia Commons

Les concepteurs de l’édifice, Paul Herbé et Jean Le Couteur, en collaboration avec l’ingénieur René Sarger, se sont inspirés de l’Évangile selon Jean (L’Évangile selon Jean est le dernier des quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament chrétien.)  Elle fut ainsi batie avec une coupole élancée s’élevant à 35 mètres au-dessus du sol de la nef et reposant sur huit piliers élevés au-dessus de quatre colonnes au galbe étonnant. À l’intérieur, l’effet est saisissant, car le béton est le matériau dominant, mais le jeu des lignes contraires parvient à rompre la monotonie et la coupole semble véritablement suspendue. La nef mesure 52 mètres de long sur 35 mètres de large. Mosaïque, marbre simple et marbre de Carrare embellissent toute la cathédrale, ajoutez à cela les sublimes vitraux qui donnent un aspect divin à l’infrastructure.

Cathédrale du sacré cœur d’Oran

La ville d’Oran, où la présence arabe, espagnole, ottomane et française est bien attestée, est un terrain d’étude particulièrement important, notamment en ce qui concerne les édifices chrétiens et leurs états de conservation.

La Cathédrale du Sacré Cœur fût édifiée de 1904 à 1913 par la société de construction des frères Auguste, elle est l’œuvre de l’architecte Albert Ballu qui était à l’époque l’architecte du gouvernement français d’Algérie.

La réalisation de la Cathédrale est surtout due à Monseigneur Cantel qui était à l’époque évêque de la ville d’Oran et qui a trouvé à son arrivée que la cathédrale Saint-Louis, située à l’extrémité occidentale de la ville ancienne, ne peut plus répondre aux besoins d’une population s’installant dans les vastes quartiers de la ville nouvelle qui s’édifient à l’est de la vieille ville, d’où la nécessité de faire bâtir une nouvelle cathédrale.

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Cathédrale du Sacré-Coeur d'Oran

Cathédrale du Sacré-Coeur d’Oran

L’architecture de la Cathédrale du sacré cœur est de type Romano-Byzantin, une architecture qui se fond parfaitement dans la ville d’Oran. La structure de l’église elle-même est en béton armé, ce qui en fit la première église construite grâce à cette technique en territoire français. Cette dernière a une longueur de 77 mètres pour 40 mètres de hauteur et 45 mètres de largeur.

Après l’indépendance, la cathédrale fut transformée en bibliothèque régionale en 1984, puis en bibliothèque municipale en 1996 et fut classée monument historique par la ville d’Oran. Une partie de son mobilier d’époque a été conservé.

Église Saint-Hilarion de Laghouat

La façade de l’église Saint-Hilarion de Laghouat (aujourd’hui musé communal), construite vers 1900 dans la partie nord-est de la ville, se trouve dans l’axe d’une longue avenue bordée de palmiers et de jardins. Cette belle église est devenue cathédrale en 1955, lors de l’élévation au rang de diocèse « Dioecesis laghuatensis » de la vaste région couvrant l’ensemble de l’Algérie au sud de l’Atlas saharien. Ce diocèse, l’un des plus grands du monde (plus de 2 millions de km²), est rattaché directement au Saint-Siège, et non suffragant du siège métropolitain d’Alger.

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Église Saint-Hilarion de Laghouat

Église Saint-Hilarion de Laghouat / Crédit : @Jemo2200 via Wikimedia Commons

Malgré l’indépendance, ce diocèse existe toujours, à l’instar des autres diocèses algériens, celui de la capitale (siège archiépiscopal), ceux de Constantine-Hippone et Oran (suffragants). Un cinquième diocèse (« Dioecesis partheniensis »), dans le secteur de Sétif, correspond à un siège titulaire (« in partibus infidelium »), attribué à un évêque français d’extrême-gauche déchargé de ses fonctions pastorales en 1995.

Basilique Saint-Augustin

La basilique Saint-Augustin (Basilique de Saint-Augustin) est une basilique catholique et une pro-cathédrale située à Annaba , en Algérie. Elle est dédiée à saint Augustin d’Hippone .

La construction de la basilique débute en 1881 et s’achève le 29 mars 1900, sous la direction de l’abbé Pougnet. L’église a été consacrée le 24 avril 1914 et dédiée à saint Augustin d’Hippone. Elle fut édifiée non loin des vestiges de la Basilique Pacis édifiée par saint Augustin, où il mourut alors que la ville était assiégée par les Vandales . Il relève de la circonscription du diocèse de Constantine.

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basilique Saint-augustin à Annaba

La basilique Saint-Augustin à Annaba

Il est difficile de résumer l’histoire de la Basilique Saint Augustin, car celle-ci tourne autour de la personnalité du célèbre philosophe amazigh Saint Augustin, l’un des quatre pères de l’église.
Construite à la fin du 19e siècle avec une architecture à un style romain, byzantin et berbéro-mauresque, la basilique occupe le sommet de la colline d’Hippone (Hippo Regius) et a été bâtie sur les ruines berbéro-romaines d’Hippone dont une partie a été détruite lors de sa construction.
À l’intérieur de la basilique, dans une châsse richement décorée, a été posé le gisant de Saint Augustin où l’os du cubitus est apparent et visible aux visiteurs.

Par la mer ou par la route, de jour ou de nuit, le premier monument apparent au loin pour les visiteurs de la ville d’Annaba (Bone) est la célèbre Basilique Saint Augustin qui est l’unique église de la ville qui n’a pas été détruite ou transformée en mosquée.