ALGER – Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud a mis en avant, mardi à Alger, la nécessité de rattraper graduellement le grand déficit qu’enregistre la destination Algérie en matière de capacités d’accueil, et ce, à travers le soutien et le renforcement de l’investissement en vue de la réalisation de 250.000 lits à l’horizon 2030.
Intervenant lors des travaux de la Commission de la culture, de la communication et du tourisme de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a précisé que le soutien à l’investissement demeurait au cœur des préoccupations de son département afin d’atteindre l’objectif de réaliser 250.000 lits d’ici 2030, d’autant qu’il s’est avéré désormais possible de réaliser 100 hôtels annuellement, ce qui permettra d’accueillir 15 millions de touristes, à cet horizon.
A ce titre, le secteur a réalisé « un saut qualitatif en matière d’investissement avec la réception de 140.000 lits », a ajouté M. Benmessaoud, faisant état de la réalisation en cours de 820 hôtels d’une capacité d’accueil de 110.000 lits.
A partir de 2019, le secteur du tourisme verra l’émergence de « stations balnéaires, complexes touristiques, centres de thermalisme et parcs de loisirs de grande envergure permettant de booster l’activité touristique de l’intérieur et de l’extérieur du pays », a estimé le ministre, évoquant également « l’élaboration d’études de marketing en coopération avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la mise en oeuvre de programmes de promotion et de vulgarisation en vue de faire connaitre le potentiel touristique de l’Algérie et l’initiation de nouvelles actions pour le soutien au tourisme interne et l’encouragement des citoyens à passer leurs vacances dans leur pays ».
Mettant l’accent sur l’impératif de « hisser les prestations au niveau des normes internationales », le ministre a qualifié la formation de « pierre angulaire » du programme de développement touristique, rappelant que « plus de 100 centres relevant du secteur de la Formation professionnelle dispensent des formations dans les métiers du tourisme et de l’hôtellerie outre 16 instituts dédiés exclusivement à ce domaine ».
Des instituts de haut niveau ont été réalisés en collaboration avec des parties étrangères spécialisées à Alger, Oran, et prochainement à Constantine et au Sud, a ajouté le ministre.
Affirmant que le Gouvernement a réuni tous les moyens nécessaires pour réhabiliter les écoles et instituts relevant du secteur public et améliorer les modes de formation en les adaptant aux techniques et méthodes en vigueur à l’échelle internationale, le ministre a mis en avant l’importance accordée à la formation des formateurs, notant que « plus de 3300 fonctionnaires ont bénéficié de formation à ce jour ».
Soulignant l’importance de l’implication du Tourisme dans les efforts de développement économique, M. Benmessaoud a déclaré que « le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, place le secteur parmi les secteurs clés en termes de réalisation de nouveaux objectifs de développement, au regard des potentialités importantes et diversifiées dont dispose le pays.
Il a rappelé, dans ce sens, l’importance du « Schéma directeur d’aménagement touristique 2030 (SDAT) qui a permis de cerner les lacunes, fixer de nouveaux objectifs, définir les priorités et les étapes pratiques, et d’adopter les mécanismes nécessaires pour atteindre l’objectif tracé, consistant à faire de l’Algérie un pays touristique attractif au double plan interne et externe ».
Evoquant l’artisanat, M. Benmessaoud a indiqué que cette activité garantit actuellement un (1) million d’emplois et que son apport au Produit intérieur brut (PIB) est estimé à 334 milliards DA. Le ministre a fait savoir, à ce propos, que 61 000 artisans ont bénéficié d’une formation et que le secteur œuvre « à renforcer l’artisanat et à contribuer au développement économique pour atteindre une contribution de 750 milliards de dinars au PIB à l’horizon 2030 ».
Un programme d’information et de numérisation spécifique sera lancé dans le domaine de l’artisanat, outre la mise en place prochaine d’une base réglementation de label en collaboration avec l’Union européenne (UE).