Le RCD réclame un SNMG adapté au pouvoir d’achat.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), en lice pour les élections législatives du 4 mai prochain, a dévoilé, hier, sur sa page facebook, la partie de son programme électorale relative au travail et à la sécurité sociale. Il est question, explique le parti, des relations de travail, des normes, de la protection des salariés, des droits des employeurs et du statut social des sans-emploi aussi bien les chômeurs que les personnes âgées sans revenus.
Tout en dénonçant les activités du marché informel lesquelles, alerte-t-il, outre qu’elles constituent un manque à gagner pour l’économie, représentent une “bombe à retardement, (…), legs de plus d’un mode de gouvernance qui a ruiné le pays”, le RCD prône une série de propositions pour remédier aux multiples dysfonctionnements affectant et le secteur du travail et la sécurité sociale. La formation de Mohcine Belabbas insiste notamment sur l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG).
Pour le RCD, “c’est la première condition de l’augmentation de la productivité du monde du travail”. Le RCD réclame un SNMG adapté au pouvoir d’achat. Le parti propose, ce faisant, l’institutionnalisation d’un “taux de croissance du pouvoir d’achat à répercuter sur le SNMG auquel tout Exécutif doit s’assujettir au risque de faillir et d’en tirer les conséquences”. Cela, tout comme il recommande de “relever les rémunérations des cadres algériens exerçant dans les secteurs économiques”.
Cette mesure, explique le RCD, vise à juguler l’exode des cadres qualifiés vers l’étranger et s’inscrit dans un processus du retour de certains d’entre eux.
Contestant de fait, le projet de code du travail élaboré par le FCE, le gouvernement et l’UGTA, le RCD milite pour la mise en place d’une commission tripartite qui intègre tous les syndicats et l’ensemble des organisations patronales pour réviser ce code actuellement en attente au niveau du ministère du Travail. Après quoi, ajoute le RCD, il faudra “créer un institut des statistiques et des études économiques sous la tutelle des syndicats autonomes aux fins de disposer d’informations plus fiables qui permettent des analyses et également de confronter les données avec celles de l’ONS”. Un ONS, précise-t-il, devra être dorénavant placé sous la tutelle du président de l’Assemblée et non plus de l’Exécutif.
S’agissant de la sécurité sociale, la formation de Mohcine Belabbas appuie une proposition inscrite dans le projet de loi sur la santé, en l’occurrence la révision de la nomenclature des actes de soins. Le parti préconise, par ailleurs, de relever les planchers des retraites et des prestations de la Casnos (congés de maladie, de maternité et les allocations familiales…) par la révision des modes et des niveaux de cotisations.