Installée le 26 mai dernier après avoir suscité moult interrogations et polémiques, la nouvelle Assemblée nationale populaire (APN) n’a toujours pas procédé à l’installation de ses structures.
Après une première plénière dédiée à l’élection du président de la chambre base, les nouveaux députés sont rentrés chez eux et attendent une nouvelle convocation de l’APN pour entamer leur travail. Une seule réunion «de concertation» a eu lieu depuis la cérémonie d’installation entre Larbi Ould Khelifa, président de l’APN et les présidents des groupes parlementaires, mais qui n’a abouti à rien. Le président a demandé aux élus d’examiner, au sein de leur formation politique, la question de la participation au bureau de l’APN et aux autres postes.
Ainsi, l’APN ne dispose, à ce jour, ni de vice-présidents, ni de commissions ni encore de bureau. «Ils nous ont demandé de revenir la semaine d’après l’installation pour la mise en place des commissions mais rien n’a filtré à ce jour», affirment les députés. Au niveau de l’APN, aucune information n’est donnée à propos de la poursuite des travaux de l’assemblée. «Les plénières sont décidées par le bureau de l’APN.
Or à ce jour, cette structure n’a toujours pas été installée. Donc, il ne peut pas y avoir de plénière jusqu’à finalisation de toutes les procédures d’installation de toutes les structures», apprend-on. Aucune explication n’est donnée pour expliquer ce retard. «Il n’y aura rien ces jours-ci. Tout est suspendu jusqu’après la tenue de la session du comité central du FLN», apprend-on de sources sûres.
C’est donc la crise interne que vit le vieux parti qui est à l’origine de ce «blocage». «Il ne faut pas trop se presser. Même le nouveau gouvernement n’a pas encore été installé. C’est un tout. Il faut juste patienter un peu pour que tout soit fait en harmonie». Entre temps, les formations politiques affichent leur position quant à la participation ou non aux structures de l’assemblée.
La question est tranchée de fait chez le FLN (208 sièges) et le RND (68 sièges) qui participeront, sans aucun doute, dans la composition de toutes les structures de l’assemblée. Des noms ont été déjà avancés pour occuper ces postes. La surprise a été créée chez l’alliance de l’Algérie verte dont les partis comptent participer dans les structures de l’APN malgré la décision prise de passer à l’opposition.
«L’alliance va participer et sera dans toutes les structures du Parlement», affirme Kamel Medda, député de l’alliance. Le Parti des travailleurs (PT) a exclu sa participation au bureau de l’APN et maintient son activité au niveau des commissions alors que le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de tout boycotter. «Le FFS ne siégera pas au sein du bureau de l’APN (vice-présidence) et dans les structures des commissions permanentes (présidence et poste de rapporteur)». La décision a été prise à l’issue de la réunion du secrétariat du parti le week-end dernier.
La répartition des tâches ne sera donc pas facile, surtout que plusieurs formations politiques ne disposent pas du nombre suffisant pour constituer des groupes parlementaires. De toute manière, la prochaine plénière de la nouvelle assemblée va peut-être intervenir dans les deux prochaines semaines. Elle sera aussi celle de la clôture de la session du printemps ouverte le 2 mars dernier. L’APN commencera son travail après les vacances, dès la rentrée sociale.