Depuis le début de la crise sanitaire, l’Algérie a décidé de fermer ses frontières aériennes, maritimes et terrestres. Cette fermeture a duré plus d’une année, et a causé une véritable déchirure pour certains ressortissants Algériens avec leurs familles et leurs proches. Ceci dit, et selon un communiqué du cabinet d’audit et de conseil KPMG qui est parvenu à notre rédaction, cette fermeture des frontières n’a pas eu que des conséquences négatives.
Il s’agit d’une étude qui a été publiée aujourd’hui par le cabinet d’audit et de conseil KPMG. Cette étude concerne « la consommation et les flux de cigarettes illicites dans 30 pays européens – les 27 États membres de l’Union européenne (UE), ainsi que le Royaume-Uni, la Norvège et la Suisse » indique le communiqué du dit cabinet qui va souligner l’impact du flux des cigarettes illicites en provenance d’Algérie vers la France.
Algérie – France : la route de la contrebande
L’étude du cabinet d’audit et de conseil KPMG a révélé que « la consommation de cigarettes contrefaites avait enregistré un taux d’augmentation record de plus de 600 % en France ». Le rapport indique également que la raison d’une telle flambée « est due à une hausse sans précédent de 87 % de la consommation de cigarettes de contrefaçon ».
L’étude s’est également attardé sur l’importance des flux des cigarettes contrefaites en provenance d’Algérie vers la France. Ce flux, selon ce rapport, avait « enregistré un déclin de 78 % pour atteindre 0,4 milliard de cigarettes en 2020 », alors que « le total des cigarettes non-domestiques consommés en France est estimé à 15.44 milliards de cigarettes ». Via ces chiffres, on ne peut que constater que la route entre l’Algérie et la France est la principale voie pour l’acheminement des cigarettes contrefaites.
Le rapport de KPMG explique cette baisse considérable des volumes des cigarettes illicites en provenance d’Algérie vers la France par « la diminution des voyages aériens et maritimes entre la France et l’Algérie, due à la fermeture des frontières durant la crise de la COVID-19 ». Il faut cependant noter que les frontières Algériennes sont désormais partiellement ouvertes depuis le 1 juin dernier.
Il s’agit là d’un « constat confirmant que les flux en provenance d’Algérie sont principalement liés aux déplacements de millions de passagers voyageant annuellement des deux côtés de la Méditerranée et transportant avec eux un certain nombre de cartouches », précise le rapport de l’étude qui ajoute qu’une baisse de 75 % du nombre de voyageurs entre la France et l’Algérie a été enregistré en 2020 par rapport à 2019, « ce qui a considérablement contribué à la baisse des flux de cigarettes d’origine algérienne dans le circuit illicite en France ».