Face aux mesures draconiennes imposées par les brigades de la Gendarmerie nationale sur les frontières, pas moins de 80 brèches sont ouvertes, dont huit à Maghnia, par les narcotrafiquants pour passer le mur en grillage, sur les frontières algéromarocaines, indique le responsable de la communication de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud. L e trafic de drogue à la frontière algéro-marocaine prend de l’ampleur sur les zones frontalières Ouest.
Comme riposte, l’Algérie a renforcé ses dispositifs de lutte contre les stupéfiants et le résultat est perceptible. 27 réseaux de narcotrafiquants démantelés et saisie de 32 tonnes au niveau national, fait savoir le lieutenantcolonel Kerroud.
Cela va sans dire que malgré les mesures répressives pour la surveillance de la frontière algéro-marocaine, les trafiquants prennent le risque et trouvent d’autres moyens pour faire passer leur marchandises. A ce propos, le lieutenant colonel, Krim Mohamed Fouad, commandant du premier groupement des gardes-frontières à Maghnia, révèle que les narcotrafiquants utilisent des madriers pour transgresser les frontières.
Face au dispositif sécuritaire renforcé, les autorités marocaines ferment les yeux sur le trafic qui passe par le mur grillagé, financé par l’Union européenne pour juguler le flux migratoire clandestin. Ce mur fut transgressé par les narcotrafiquants qui réalisent huit brèches au vu et au su de tout le monde pour encourager ce commerce illégal et ce, en facilitant le passage des narcotrafiquants et des contrebandiers vers le sol algérien. Au total, ce sont 80 brèches qui ont été décelées tout au long de ce mur, dont huit à Maghnia.
Ce n’est pas tout. La gendarmerie évoque huit lacs utilisés par les fraudeurs pour faire transiter les bêtes de somme qui acheminent toutes sortes de produits prohibés. «Après la découverte de ces brèches, les unités de la gendarmerie ont pris de nouvelles mesures sécuritaires et ce, en renforçant ces unités d’intervention et des dispositifs de lutte, pour contrôler les frontières algéro-marocaines», indique encore le responsable de la communication de la Gendarmerie nationale, le lieutenant- colonel Abdelhamid Kerroud.
«Ces efforts se poursuivent avec l’élargissement des tranchées en profondeur et en largeur pour barrer le chemin aux trafiquants», indique le même officier. Le résultat est perceptible, voire probant : 27 réseaux de narcotrafiquants démantelés et saisie de 32 tonnes au niveau national. Lors d’une visite de travail de la gendarmerie à Maghnia, deux véhicules lourds sont parqués et huit narcotrafiquants sont placés en garde à vue.
C’est la plus récente affaire traitée par ladite compagnie, dont les enquêteurs ont intercepté les deux véhicules transportant du kif traité et une voiture de tourisme appartenant à un éclaireur. Selon le capitaine Khenfouci Laâla, c’est à Hammam Bougherara que les gendarmes ont neutralisé cette filière. Au total, ce sont 27 quintaux de résine de cannabis qui sont récupérés au cours de cette opération, permettant ainsi le démantèlement de l’un des plus importants réseaux. De même, deux dangereux barons de la drogue ont été identifiés et activement recherchés. Selon les derniers éléments de l’enquête, ils sont en fuite à Oujda et El-Henif. L’autre baron, identifié, lui aussi, serait en fuite à Oran.
«Les tentatives des contrebandiers sont quotidiennes et nos interventions également», déclare M Khenfouci. On apprendra d’ailleurs que, durant la période allant de janvier à mi-mai, plus de 610 000 litres de carburant, 82 kg de cocaïne, 34 tonnes de drogue, arrestation de 200 individus, récupération de 1 300 bêtes de somme et plus de 120 moyens de locomotion, mais aussi de 82 000 comprimés hallucinogènes de type ecstasy.
Les GGF ont enregistré également des affaires de l’immigration clandestine, avec 47 affaires traitées à Maghnia et 571 immigrants clandestins arrêtés. On apprend également que trois individus ont été appréhendés pour assistance aux groupes armés. Ces individus ont été écroués.
L. A. R.
