Plus de 800 Algériens ont pu rejoindre illégalement le sol espagnol en quatre jours seulement. Ceci dit, personne ne sait vraiment combien d’Algériens sont morts noyés au milieu de la méditerranée. Profitant du désespoir de la jeunesse, des trafiquants de migrants, des passeurs, ont pu bâtir une véritable industrie sur les cadavres des Harragas.
C’est dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, que les services de sécurité de la wilaya d’Oran ont pu mener à bien une opération qui s’est soldée par une importante saisie, mais aussi par l’arrestation de plusieurs membres d’une organisation criminelle activant dans le trafic d’être humains.
Un des plus grands réseaux
Selon le quotidien arabophone El Khabar, cette opération de la police judiciaire de la wilaya d’Oran a pu mettre fin aux activités du plus grand réseau de trafic de migrants dans la région. Il s’agit d’une opération qui a permis de mettre la main sur un grand nombre d’équipements de navigation marine cachés dans une ferme située à l’est de la ville d’Oran.
Les policiers ont pu saisir 15 embarcations rigides, dont la longueur varie entre 4 et 5 mètres et 16 moteurs d’une puissance allant de 85 à 150 chevaux. Des réservoirs remplis d’essence ainsi que des équipements divers, dont des gilets de sauvetage, des boussoles et des lampes ont été également trouvées par la police dans un hangar utilisé par ce réseau criminel. L’opération a permis également aux policiers d’arrêter trois membres de cette organisation.
La réussite de cette opération est le fruit de plusieurs jours de surveillance et de suivi des moindres mouvements des membres de ce réseau criminel, assure la même source. Le phénomène de la Harga en Algérie prend de l’ampleur ces derniers jours. Aujourd’hui, l’association Heroes Del Mare a annoncé que 11 Haragas Algériens ont perdu la vie au large de Tipaza.