La clinique des sciences neurologiques du Centre médical Anadolu regroupe les départements de neurologie et de neurochirurgie. Le premier s’occupe du diagnostic et du traitement des maladies du système nerveux central (céphalées, accidents vasculaires cérébraux [AVC], Parkinson, Alzheimer). Le second applique les techniques les plus avancées (Cyberknife, radiochirurgie, surveillance EEG, angiographie numérique, IRM, CT-scan…).
L’accident vasculaire cérébral (AVC)
L’accident vasculaire cérébral (AVC), parfois nommé « attaque cérébrale », correspond à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il peut survenir à tout âge chez l’adulte, et il peut causer des dommages irréversibles sur le cerveau. L’AVC constitue une urgence médicale absolue qui nécessite une prise en charge immédiate ! L’arrêt brutal de l’irrigation sanguine du cerveau entraîne une privation d’oxygène dans les zones touchées.
L’AVC, deuxième cause de mortalité dans le monde
L’AVC représente la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième motif de démence après la maladie d’Alzheimer. En Algérie, 60 000 personnes sont victimes chaque année d’accidents vasculaires cérébraux, et 20 000 autres en décèdent. Dans le monde, les AVC constituent la deuxième cause de mortalité, aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays défavorisés.
Dans 80 % des cas, l’AVC est provoqué par un caillot qui obstrue une artère (thrombus), ce qui conduit à l’interruption de l’irrigation d’une partie du cerveau. On parle alors d’AVC ischémique ou d’infarctus cérébral. Dans les 20 % de cas restants, l’AVC est le fait d’une hémorragie cérébrale ou méningée. Celles-ci correspondent à la rupture d’une artère cérébrale au niveau du cortex ou des méninges qui l’entourent.
Après la survenue d’un premier AVC, le risque de récidive oscille entre 30 et 43 % dans les cinq années qui suivent.
Quels sont les symptômes d’un AVC ?
Les signes de l’AVC surviennent soudainement, parfois pendant le sommeil. Il s’agit le plus souvent d’une perte de sensibilité, d’une sensation d’engourdissement, voire une paralysie, au niveau des membres ou sur une partie du visage, de difficultés d’élocution, de troubles de l’équilibre, de maux de tête inhabituels.
Même si ces symptômes disparaissent au bout de quelques minutes, il ne faut pas les négliger, car il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT) ; cas dans lequel l’occlusion de l’artère se résorbe d’elle-même. Cependant, il est recommandé de consulter en urgence, parce que le risque de subir un AVC dans les heures et les jours qui suivent est élevé (10 % à un mois).
En résumé, les principaux signes précurseurs d’un accident vasculaire cérébral sont :
- Vertiges (d’une durée brève) ;
- Réduction du champ visuel ;
- Difficulté à articuler ou à trouver ses mots ;
- Paralysie partielle (d’un ou plusieurs membres) ;
- Sensation d’engourdissement.
Que faut-il faire en cas de soupçon d’un AVC ?
Quand les signes d’un AVC se manifestent, il faut appeler immédiatement un numéro d’urgences médicales (pompiers, Samu, etc.). Une fois arrivé aux urgences, le patient chez qui on suspecte un AVC est admis dans une unité neuro-vasculaire. Les médecins vont d’abord procéder à un examen au scanner ou à l’IRM pour confirmer le diagnostic et, le cas échéant, préciser s’il s’agit d’un AVC ischémique ou hémorragique.
Dans le cas d’un AVC ischémique, il existe deux options : la thrombectomie et la thrombolyse intraveineuse. La thrombectomie consiste à introduire une sonde pour retirer le caillot ; la thrombolyse, à administrer par voie veineuse une substance qui dissoudra le caillot qui bouche l’artère. Le patient doit recevoir le traitement dans les 4 heures et demie qui suivent l’accident.
Prévenir, la meilleure stratégie pour éviter les AVC
La prévention des accidents vasculaires cérébraux repose sur le dépistage et le traitement des facteurs de risque vasculaires :
- le niveau de pression artérielle ;
- l’excès de cholestérol ;
- le diabète ;
- l’obésité ;
- la fibrillation auriculaire ;
- le tabagisme, une consommation excessive d’alcool et la sédentarité.
Le département de neurophysiologie du Centre Anadolu, une clinique à la pointe de la technologie
Afin de garantir à ses patients des soins d’une qualité optimale, le département de neurophysiologie du Centre Anadolu applique les examens les plus pointus que requièrent aujourd’hui les sciences neurologiques, à savoir :
La chirurgie Cyberknife
Le système CyberKnife® est une solution de radiothérapie appliquée au corps entier permettant l’administration de doses élevées de rayons avec une précision inframillimétrique. Contrairement à la radiothérapie conventionnelle, la tête de radiation du système CyberKnife est montée sur un bras robotique la rendant parfaitement mobile et capable d’irradier la tumeur selon des directions différentes. Cette flexibilité permet d’appliquer de fortes doses de rayonnement avec une précision extrême, quel que soit l’emplacement de la tumeur dans le corps.
Radiochirurgie
La radiochirurgie est une technique de radiothérapie récente. Elle consiste à administrer un faisceau de rayons qui encerclent la tumeur pour la détruire. Cette technique est particulièrement utile pour traiter des tumeurs profondes pour lesquelles il serait dangereux de réaliser une intervention chirurgicale. Contrairement aux radiothérapies classiques, la radiochirurgie nécessite très peu de séances. La radiochirurgie n’est cependant pas adaptée à tous les types de tumeurs. Elle est réservée aux tumeurs de petite taille, ne dépassant pas 3,5 centimètres de diamètre et aux contours bien délimités.
Électroencéphalogramme (EEG)
L’électroencéphalogramme (EEG) est un examen qui permet de mesurer et d’enregistrer l’activité électrique du cerveau. L’EEG a recours à des électrodes qu’on fixe sur la tête et qu’on relie à un ordinateur. L’EGG est un examen qui n’engendre aucune douleur. On procède à un EEG pour :
- Détecter et localiser toute activité électrique anormale du cerveau ;
- Déterminer l’emplacement au cerveau d’une tumeur, d’une inflammation, d’une infection, d’un saignement ou d’une blessure ;
- Diagnostiquer et surveiller des maladies telles que l’épilepsie, la narcolepsie (trouble du sommeil) et l’œdème cérébral ;
- Surveiller le cerveau durant une chirurgie cérébrale.
Angiographie numérisée
L’angiographie permet de voir les artères qui transportent le sang depuis le cœur vers les organes, la tête, les membres. Cet examen utilise les rayons X couplés avec la production d’images numérisées et il nécessite une injection d’iode. L’angiographie peut se faire en ambulatoire (retour à domicile peu de temps après l’examen) ou nécessiter une brève hospitalisation.
Le radiologue introduit dans une artère, au pli de l’aine ou au bras, un fin tuyau appelé cathéter. Il injecte ensuite un liquide de contraste iodé. Ce liquide rend les artères visibles aux rayons X en leur donnant une coloration. Le médecin prend alors des clichés radiographiques du corps. L’angiographie aide ainsi l’équipe soignante à choisir le traitement le mieux adapté au patient.
CT scan
Le CT scan, examen non invasif et qui exige une irradiation minimale, emploie un équipement à rayons X pour obtenir des informations sur le corps sous différents angles. Il procède ensuite à un traitement informatique de ces informations pour recréer une image en tranches des différents tissus et organes.
Le CT permet de montrer différents types de tissus, comme les poumons, l’os, les tissus mous et les vaisseaux sanguins. C’est une technique surtout utile pour le diagnostic des cancers, des pathologies cardiovasculaires infectieuses, des traumatismes ainsi que des maladies ostéo-articulaires.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’IRM ou Imagerie par résonance magnétique compte parmi les techniques d’imagerie médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et tissus mous, dans différents plans de l’espace. Il devient ainsi possible de déterminer l’emplacement exact de lésions autrement invisibles. Cet examen, qui ne fait appel qu’aux propriétés des champs magnétiques, ne provoque aucune irradiation.
À la faveur de sa grande précision, les champs d’application de l’IRM sont larges. Cet examen est particulièrement utilisé dans l’exploration des pathologies cérébrales, rachidiennes, osseuses, articulaires, digestives, gynécologiques, vasculaires et cardiaques.