Actuellement, plusieurs équipes techniques s’affairent pour relier les poteaux avec le fil d’attache. Mais, depuis, le projet a connu des extensions vers l’aéroport international Ahmed-Ben- Bella, vers Bir El Djir et également avec de nouvelles lignes pour que le tramway sillonne pratiquement tous les quartiers de la ville d’Oran et de certaines communes limitrophes. Au final, le tramway d’Oran sera le plus long du pays. Soit une distance globale de 48 km. Vingt et une rames ont déjà été livrées, la dernière, la trentième, devrait être réceptionnée le 5 juillet prochain.
Le tramway d’Oran, dont le tracé initial prévoyait de relier la partie est de la ville (Sidi Marouf ) à sa partie ouest (Es-Sénia) sur une distance d’environ 18 kilomètres, a été prolongé au-delà de ces deux «terminus» pour «bifurquer» avec une nouvelle voie dont le nom est déjà trouvé (ligne D).
M. Amar Tou, ministre des Transports, a officialisé cette option à l’occasion d’une inspection du chantier du tramway qu’il suit pratiquement mètre par mètre au vu des nombreuses missions qu’il lui consacre. Globalement, les travaux du tracé initial ont dépassé les 90%. Cette nouvelle extension de presque 9 km reliera Hai Benarba (ex-El Hassi) à la gare routière d’El Hamri, un espace devenu dynamique ces dernières années grâce a une forte concentration de population dans cette zone, surtout à Benarba. .
Une partie des agents techniques et du personnel bénéficiera d’une formation en Algérie et à l’étranger
L’étude de cette extension confiée à un bureau sud-coréen table sur un trafic prévisionnel de 8.200 passagers en heure de pointe.
Cette ligne D passera par le quartier dit le Rocher, haï Bouâmama, stade Bouakeul, les Arènes, le boulevard Emir Khaled, l’avenue Colonel Lotfi jusqu’à la gare routière d’El Hamri. Des orientations ont été données au bureau d’études de transport urbain (Betur) de l’Entreprise du métro d’Alger, en charge du projet, pour éviter les expropriations ou encore de traverser la rue de Tlemcen.
Au final le tramway d’Oran sera le plus long du pays. Soit une distance globale de 48 km. Vingt et une rames ont été livrées. La dernière rame, la trentième, sera réceptionnée le 5 juillet prochain. Le tramway d’Oran aura donc plusieurs lignes et trois grandes gares multimodales (la principale à Sidi Marouf et deux autres gares secondaires à Belgaid et à proximité de l’école de police).
Au centre, à la place du 1er Novembre, le sol sera pavé, pour ajouter au côté pratique du tramway, l’aspect esthétique
Les travaux du tramway ont démarré fin 2008. A l’origine, le projet a retenu une seule ligne bidirectionnelle de 17,7 km, de Sidi Maârouf (est de la ville) à l’université Es-Sénia (sud) pour un coût initial de quelque 400 millions d’euros. Le tracé retenu : Haï Es-Sabah, l’USTO, le carrefour des Trois Cliniques, le Palais de justice, Dar El Beïda, le quartier Plateau St-Michel, la place du 1er-Novembre, M’dina Jdida, Boulanger pour, enfin, prendre la direction d’Es-Sénia.
Le Président de la République a instruit en personne le secteur en charge du dossier pour deux extensions du tramway. La première en direction du pôle universitaire de Belgaïd (commune de Bir El Djir), et vers l’aéroport d’Es-Sénia, et la seconde, vers Haï Benarba. Une fois terminés, les quais des stations mesureront 40 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur.
Une attention particulière sera accordée aux rues et boulevards qui seront sur le trajet du tramway : gazon, espaces verts et façades réhabilitées
Les personnes a mobilité réduite pourront emprunter ce mode de transport puisque le tramway disposera d’un plancher bas qui leur facilitera l’accès. Les projections ont retenu un taux d’occupation de 6 personnes par mètre carré, soit 325 places par rame. Tandis que la fréquence des dessertes sera de quatre à huit minutes. A l’heure actuelle, hormis la place du 1er-Novembre, tous les chantiers ont dépassé un taux de 50% dans la réalisation des travaux. Le premier tronçon reliant l’université d’Es-Sénia au viaduc du 3e boulevard périphérique est quasiment terminé.
Le second, allant du viaduc à la place Mokrani (70 %), le troisième reliant la place Mokrani au carrefour de haï USTO (60%), tandis que le quatrième tronçon allant de haï USTO à la station de Sidi Maarouf (80%). Par ailleurs, tous les travaux de génie civil sont terminés, tandis que la trémie de haï Dar El Beïda connaît un taux d’avancement des travaux de plus de 70%, le viaduc de l’ENSET (70%) et celui de haï Es-Sabah (95%).
M. Koursi
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Après le tram, le métro ?
Une étude est en cours en ce moment pour étudier la faisabilité d’un métro pour la ville. Un bureau d’études mixte (national-étranger) a été chargé de cette étude qui doit durer 30 mois à partir du lancement de l’enquête. Il ne s’agit pas d’un effet de mode, indique-t-on du côté de la direction des transports, puisque l’étude prospective se fera sur des paramètres d’au moins un quart de siècle.
D’ici là, même le tramway sera saturé au vu des ratios de la mobilité des voyageurs et des utilisateurs des transports en commun qui ne cessent d’évoluer. Les tunnels du métro seront creusés à une profondeur de 30 mètres, autrement dit, aucune incidence sur les immeubles, précise-t-on par ailleurs. Une première variante prévoit un métro sur une ligne de 17 km avec 20 stations.
M. K.
53 milliards de centime pour les espaces verts
Une enveloppe de 53 milliards de centimes est réservée pour la réhabilitation, l’entretien et la création d’espaces verts à travers la ville d’Oran. Ce montant pris dans le budget global du plan communal de développement servira, notamment, à la création d’une forêt urbaine de 5 à 6 hectares, un jardin botanique, le reboisement tout au long des grands boulevards périphériques, l’entretien des terre-pleins, des grands jardins publics et des espaces verts. Tous les secteurs urbains, par ailleurs, mènent en ce moment un travail de terrain pour recenser les places et placettes publiques pour les inscrire dans ce programme de réhabilitation ou d’aménagement,
M. K.
Nouveau plan de circulation
A partir du mois de juillet, un nouveau plan de circulation entrera en vigueur à Oran, surtout au centre-ville, a indiqué M. Talha, le directeur des transports de la wilaya. A cette date, la première tranche du tramway d’Oran – une ligne de 18 kilomètres – sera terminée.
Les essais techniques, qui ont commencé il y a quelques mois sur quelques dizaines de mètres du côté de Bir El Djir, seront étendus à d’autres points. L’apparition du tramway dans le paysage oranais va donc bouleverser de nombreuses habitudes et imposer de nouvelles règles de conduite qui tiennent compte du tracé de ce mode de transport. Pour information, avec la réception de ce tramway, une autre ville aura le sien pratiquement à la même période : Constantine
M. K.