L’Initiative Afrique (IA) a publié, le mercredi 26 mai dernier, un rapport sur l’évolution la transparence fiscale dans les pays africains. L’Union africaine et le Forum sur l’administration fiscale en Afrique (ATAF) sont, par ailleurs, satisfaits des progrès faits pas beaucoup de pays dans un continent ou les flux financiers illicites sont monnaie courante et affectent négativement les populations africaines déjà en sous-développement.
En effet, dans un document cité par le quotidien El Watan, on peut lire que des progrès enregistrés dans 32 pays membres de l’initiative, et ce, notamment dans « l’utilisation de l’échange d’informations pour lutter contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites ».
Il s’avère que ces flux qui se situent entre 50 et 80 milliards de dollars par an dans plusieurs nations africaines participant à l’initiative diminuent progressivement. Notamment grâce aux recours fréquents aux procédures (EOI) d’échange d’informations fiscales.
L’Algérie n’est d’ailleurs pas membre de l’Initiative Africaine, chapeautée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) par le biais du Forum mondial sur la transparence fiscale.
Qu’en est-il de l’Algérie ?
Tout comme ses voisins africains, l’économie algérienne a été frappée de plein fouet par la crise sanitaire et subit une paupérisation constante de sa trésorerie. Le pays se doit de s’engager davantage dans la mobilisation des recettes fiscales, laquelle, constitue un grand problème économique, et ce, depuis 2014.
Les flux financiers illicites du pays sont estimés à 30% du PIB, connus en Algérie sous forme d’évasion et de fraude fiscales, font perdre des ressources publiques précieuses et nécessaires à la nation.
L’émigration des capitaux vers l’étranger est l’un des grands fléaux qui affecte l’économie nationale qui, selon nos confrères à El Watan, a « aggravé par l’instabilité politique et la politique décourageante envers les investisseurs. »
Le président Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé au début de son mandat à rapatrier l’argent volé aux Algériens et placé à l’étranger cependant, aucune mesure n’a été prise actuellement.
Les instruments multilatéraux instaurés à cet effet ont pourtant prouvé leur efficacité dans le combat contre l’évasion et la fraude fiscale. La reprise en main de la question des recettes est incontournable. Rappelons que la double crise économique et sanitaire causée par la pandémie Covid-19 a poussé le gouvernement à accorder d’énormes avantages fiscaux, affaiblissant le Trésor public de façon conséquente.
Ces pertes répétées sont des preuves confortantes dans l’idée d’adhérer à l’IA et ainsi, de mobiliser les ressources nécessaires pour combler les lacunes causées par la pandémie de la covid.