Ali Bey Nasri a indiqué que l’indice de performance logistique en Algérie est le plus élevé, selon le rapport établi par la Banque mondiale qui évalue à 15% le surcoût par rapport aux autres pays du Maghreb.
La logistique constitue le talent d’Achille de toute la chaîne de transport de marchandises. Les coûts sont des plus élevés par rapport à ce qui se fait dans la région. C’est ce qu’a indiqué, hier, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, en marge de la conférence de presse animée par la Chambre algérienne de commerce et d’Industrie (Caci) consacrée à la présentation du Salon international du transport et de la logistique, Logistical, prévu à la Safex du 21 au 24 novembre prochain, auquel 50 exposants y prendront part.
Selon lui, plus de 10.000 conteneurs pleins occupent depuis plusieurs années des espaces au niveau des ports et ports secs. « A l’export, nous sommes en difficulté vu les coûts élevés et les lenteurs dans la disposition des conteneurs, surtout réfrigérés », a-t-il indiqué. Et d’ajouter que le problème de la non-compétitivité des produits algériens est imputable à cette absence de logistique.
Le fait de ne pas utiliser le chemin de fer est aussi une anomalie à ses yeux. « Nous avons importé pour 20 milliards de dollars de camions en dix ans et cela n’a servi qu’à encombrer nos routes », a-t-il déploré préconisant d’aller vers la gestion automatique des flux. Dans ce contexte, le secrétaire général de la Caci, Kadri, a souligné que le surcoût est aussi la conséquence d’une mauvaise gestion de la logistique.
11.200 navires ont été enregistrés à l’entrée des ports algériens en 2015
Durant cette année, 11.200 navires ont été enregistrés à l’entrée des ports algériens. 4,2 millions de tonnes ont été transportées sur le réseau ferroviaire et 40.000 t par le fret aérien dont près de 35.000 par le réseau international. La part du marché des entreprises nationales est insignifiante. La SNTF n’occupe que 2% alors que le pavillon national maritime ne dépasse pas les 3% des parts de marché.
Une situation qui devra changer, d’après le PDG de Nascho, Teidji, avec l’acquisition de nouveaux navires et l’exploitation à partir de 2017 de nouvelles plateformes logistiques.