Transport : Des stations de pesage pour les poids lourds pour bientôt

Transport : Des stations de pesage pour les poids lourds pour bientôt

Écrit par Fayçal Djoudi

Des stations de pesage sont prévues tout près des postes de péages de l’autoroute Est-Ouest, et ce, une fois les travaux de réalisation de ces derniers achevés à la fin de l’année 2018. Ces stations de pesage seront gérées par la Gendarmerie nationale pour contrôler les poids-lourds et appliquer la loi en cas de surcharge.

Annoncé par son prédécesseur en 2010, la réalisation des pèses-essieux pour le pesage des poids- lourds refait surface huit ans après. En marge d’une journée de sensibilisation organisée par l’association NSB- Consulting, au circuit de kart Karting Evasion, de Bordj El-Kiffan, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a fait part de la mise en place prochaine des stations de pesage pour les poids lourds et les camions dans plusieurs villes reliées par l’autoroute Est-Ouest, ainsi qu’à la périphérie des sorties des zones industrielles pour le contrôle de la charge légale. Ces stations seront réparties sur l’ensemble des entrées des autoroutes afin de préserver le bon état du réseau routier express et limiter le nombre d’accidents. La nouvelle loi en préparation pour réguler la circulation des poids- lourds, prévoit, outre la saisie du véhicule et son envoi en fourrière, des sanctions selon l’excédent de poids transporté par les camions, en plus des procès et des retraits des points du permis de conduire, selon la nature de l’infraction. Pour rappel, en mai dernier, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a imputé la dégradation de l’autoroute Est-Ouest aux camions poids lourds en raison du surpoids transporté. «Concernant ces camions poids lourds, et au premier degré, les camions des carrières, mais, le message a été envoyé à tous les autres secteurs». Zaâlane a mis l’accent sur «l’importance de former les conducteurs professionnels en matière de sécurité routière, non seulement en mécanique mais aussi au secourisme, et à recourir également au chronotachygraphe, dont l’élaboration du texte y afférent se fait en coordination avec trois ministères, à savoir, l’Intérieur et les Collectivités locales, celui de la Poste, Télécommunications, des Technologies et du Numérique, ainsi que celui de l’Industrie».

Le réseau de routes à double voie réduira le nombre d’accidents

Le ministre des Travaux publics et des Transports a indiqué, également, que le réseau de routes à double voie en Algérie a connu une extension notable et atteint 7 000 km, ce qui permettra de réduire le nombre d’accidents enregistré sur le territoire national.

«Compte tenu de l’évolution du parc automobile national, de la croissance démographique et du développement de l’activité économique, l’Etat vise, à travers la réalisation des infrastructures, à limiter les dégâts humains et matériels», a-t-il souligné.

Il a également estimé que même s’il y a eu une «réduction du nombre de décès, des blessés et des accidents, il faudra éviter de tomber dans le piège des chiffres, tant qu’il y a toujours des victimes de la route à déplorer», relevant à cet égard, la baisse du nombre de décès (-84%) et de blessés (-17,4%).

S’agissant des amendes, le ministre a évoqué «la révision des dispositions de la loi» concernant le montant de la contravention qui sera, a-t-il indiqué, «coercitif», car la politique du gouvernement «repose sur deux dimensions, la sensibilisation et l’aspect coercitif, afin de réprimer, avec vigueur, les infractions qui causent handicaps et décès». Pour sa part, le commandant Souad Madani, de la Direction des statistiques auprès de la Protection civile, a indiqué que le premier semestre de l’année 2018 a enregistré 804 décès et plus de 29 000 blessés. Elle a estimé qu’un «recul» avait été relevé en termes d’accidents et de victimes, comparativement à l’année 2017 (- 8%).

Par ailleurs, la coordinatrice de l’Association El Baraka, Nabila Segani, a estimé «que le défi aujourd’hui réside dans la sensibilisation de toutes les catégories de la société sur les conséquences du non-respect du Code de la route», ainsi que sur «les conséquences lourdes», corporelles, matérielles et psychologiques sur les victimes et leurs familles.