Le rail reste au cœur du développement national. De 4.000 km, actuellement, le réseau ferroviaire national devrait passer à 6.000 km, et à plus long terme à 12.000 km, grâce au programme de modernisation et d’extension, mis en place par les pouvoirs publics.
L’objectif est de poursuivre le maillage du territoire national, en desservant et en désenclavant un maximum de villes et de villages, et d’insuffler une dynamique économique.
Cet ambitieux projet est confié à l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
La première étape de ce grand chantier du rail, consiste à moderniser le réseau existant, notamment « l’axe principal de la rocade nord qui part des frontières algéro-tunisiennes aux frontières algéro-marocaines. Le programme, en cours de réalisation, concerne le dédoublement de la voie sur 40% du linéaire, plus l’extension vers Tlemcen et les frontières algéro-marocaines par une ligne à double voie électrifiée sur une distance de 220 km. Il y a aussi une étude d’une ligne Annaba -El Tarf, pour une vitesse de 220 km/h », détaille Azzedine Fridi, Directeur général de l’Anesrif.
La seconde étape du chantier, qui a démarré pour certaines destinations, consiste en la mise en place de nouvelles lignes. Le DG de l’Anesrif cite « la nouvelle ligne qui relie Sidi Bel Abbès à Béchar à l’Ouest, en cours d’exploitation, pour une vitesse de 140 km/h. L’extension vers Tindouf et les mines de Ghar Djebillat, pour le transfert des minerais de fer ».
M. Fridi cite d’autres lignes en travaux, comme « la ligne des hauts plateaux qui part de M’Sila en passant par Tissemsilt, Tiaret et Saida, en cours de réalisation, et dont l’achèvement des travaux est prévu fin 2018 – début du 1er trimestre 2019, ainsi que la voie Saida – Sidi Bel Abbès, qui est en cours d’exploitation pour une vitesse de 160 km/h ».
L’Anesrif, le bureau d’études chargé du développement du réseau ferroviaire national, sous la tutelle du ministère des Transports, opte pour des réseaux électrifiés et une signalisation de dernière génération afin d’assurer la sécurité et le confort aux usagers.