L’Algérie et la Belgique ont signé, lundi à Bruxelles, deux accords de partenariat dans le domaine des transports, l’un constituant une convention-cadre touchant aux rails et le second concerne le transport aérien en remplacement d’un accord datant des années soixante.
Un accord de coopération dans le domaine du transport aérien qui annule et remplace l’accord signé en 1969 en vue d’établir des services aériens entre les territoires des deux pays.
L’accord a été signé par le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talaï, et le ministre belge de la Mobilité, François Bellot.
« Il s’agit d’une réactualisation de l’accord existant pour introduire les nouvelles dispositions de l’Organisation de l’aviation civile en matière de sécurité, de sûreté, de droits de trafic et du transfert d’excédent de recettes », a indiqué à l’APS le directeur de l’aviation civile et de la météorologie, Youcef Ismail Azzi, en marge de la cérémonie de signature de l’accord.
Selon M. Azzi, le nouveau accord vise à « garantir » le meilleur niveau de sûreté et de sécurité dans le transport aérien international.
L’accord, a-t-il poursuivi, constituera, pour longtemps, « le socle réglementaire » pour l’exploitation des services aériens algériens et belges sur « une base saine », offrant un environnement concurrentiel « sain ».
En vertu de cet accord, chaque partie accorde à l’autre certains droits pour l’exploitation de services aériens internationaux par les entreprises de transport désignées par les deux pays.
Le document signé ce lundi à Bruxelles accorde aux entreprises de transport aérien désignées par chaque pays les autorisations nécessaires à l’exploitation des services convenus dans l’accord.
Dans le cas d’une entreprise de transport aérien désignée par la Belgique, celle-ci « doit être établie sur le territoire belge en vertu des traités de l’UE et possède une licence d’exploitation valable conformément au droit de l’Union européenne », a précisé M. Azzi.
S’agissant d’une entreprise de transport aérien désignée par l’Algérie, a-t-il poursuivi, cette entreprise « doit être établie sur le territoire algérien et possède une licence d’exploitation valable conformément au droit applicable en Algérie ».
« La compagnie nationale Air Algérie a continué à exploiter les services aériens belges pendant que la compagnie belge La Sabena, désignée pour exploiter les liaisons vers l’Algérie, a déposé le bilan. Cette situation a duré pendant quelques années. Aujourd’hui, nous renvoyons l’ascenseur à notre partenaire belge », a fait remarquer M. Azzi.
Une convention-cadre dans le domaine du transport ferroviaire
La société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et la société nationale des chemins de fer belges (SNCB) ont signé, lundi à Bruxelles, une convention-cadre de coopération visant à renforcer les relations qu’elles entretiennent et à instaurer une nouvelle plateforme de coopération pour contribuer au développement respectif de chaque entreprise.
La convention a été signée par le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, et par le président du Conseil d’administration de la SNCB, Claude Fontinoy à l’occasion de la visite en Belgique du ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï à l’invitation du ministre belge de la Mobilité, François Bellot.
La convention-cadre a pour objectif d’ »accroître l’efficacité de chaque entreprise et ses performances sur le marché », a déclaré M. Talaï en marge de la cérémonie de signature.
Selon le président de la SNCB, la convention porte sur la possibilité de fournir des prestations de formation à la demande de la SNTF.
Ces prestations pourraient concerner des missions d’experts, des actions de formation relatives notamment aux différentes techniques ferroviaires, à la gestion de la qualité, de la sécurité et à l’exploitation du réseau conventionnel ou celui à grande vitesse, a expliqué le directeur général de la SNTF.
« La modernisation du réseau ferroviaire algérien et l’acquisition de nouvelles rames à grande vitesse nécessitent la formation du personnel d’où la conclusion de cette convention », a-t-il ajouté, annonçant l’introduction de ces nouvelles rames en Algérie dès le début de l’année prochaine.
« De nouvelles rames dont la vitesse de circulation pourrait atteindre les 220 kms par heure entreront en Algérie en janvier 2018 et seront destinées, dans un premier temps, aux nouvelles lignes en voie de réalisation », a-t-il précisé.
La convention signée entre la SNTF et la SNCB porte également sur la fourniture de prestations d’études, d’assistance technique et d’expertise à travers la réalisation d’études, et d’audit, mais aussi sur la fourniture de diverses pièces de rechange ou équipements et le contrôle en usine du matériel SNTF.