Les propriétaires du transport urbain privé d’Alger menacent d’aller vers une grève générale et paralyser toutes les dessertes dans les prochains jours.
Le président de l’Association de protection d’activité commerciale, Hafaifa Ayache, confirme que cette option «inéluctable», est imposée sinon motivée par l’augmentation de l’Etusa de ses tarifs depuis le 6 juillet, passant de 15 à 20 dinars pour certaines lignes et de 20 à 30 dinars pour d’autres.
L’Etusa, rappelons le, avait décidé, également, de faire augmenter ses tarifs pour les autres modes de transport qui sont assurés par cette entreprise. Les téléphériques, les escaliers mécaniques et les ascenseurs qui sont implantés dans la banlieue algéroise ont été tous touchés par cette augmentation.
Au lendemain de l’augmentation des tarifs des bus de l’Etusa, décision « injustifiable et injuste », prise par les responsables de cette entreprise publique, la réaction des usagers se fait chaque jour. Qu’à cela ne tienne, ce qui n’est pas compréhensible, selon le président de cette association.
Quelques jours après cette décision, c’est au tour des transporteurs privés qui veulent rentabiliser leur profession. Mais, ce sera aussi une nouvelle de trop pour les usagers, qui, encore une fois, se verront peut-être, comme l’a indiqué Hafaifa, dans l’obligation de payer encore plus cher le transport soit 5 dinars de plus.
Il a appelé, par contre, les citoyens lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier à l’occasion de 7e anniversaire de la création de l’Association, à boycotter la viande « pourrie » de l’Inde. Il faut que les Algériens prennent conscience de l’enjeu, a-t-il ajouté.
Il s’interroge sur quelle base les pouvoirs publics autorisent l’importation de la viande congelée de l’Inde et priver le citoyen de la viande fraîche soudanaise ». Dans ce sillage, il a indiqué que les premiers lots sont déjà arrivés.
Quelques dizaines de tonnes de viande indiennes vont arriver incessamment. « On se demande aussi comment les pouvoirs publics ont facilité à ces « mafieux », l’importation d’une viande douteuse et interdite dans pratiquement tous les pays du monde, tout en pointant du doigt les ministères du Commerce, de l’Agriculture et celui de la Santé.
Hafaifa a lancé un appel pour boycotter ces viandes en se basant sur la conviction religieuse hindoue relative à « la vache sacrée », a-t-il expliqué. S’exprimant sur la loi portant sur les pratiques commerciales et la concurrence, le conférencier a fait remarquer que ce texte ne sera pas appliqué dans un environnement anarchique. «Il faut s’attaquer à l’informel, en commençant par assainir le port des transactions », a-t-il poursuivi.
Rebiha Akriche