Travail psychologique et corrections tactiques nécessaires, Provoquer le déclic face aux Emirats arabes unis

Travail psychologique et corrections tactiques nécessaires, Provoquer le déclic face aux Emirats arabes unis

Le match amical de vendredi dernier des Verts face à l’Irlande, préparatoire pour le Mondial 2010, a montré quelques lacunes sur le plan tactique.

Au-delà du score en lui-même, la défaite par le score lourd de trois buts à zéro, c’est la production du collectif qui soulève des craintes à quelques jours de cet important rendez-vous. De plus, c’est la quatrième contre-performance consécutive depuis le match des demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations. Ainsi, l’équipe nationale a perdu les deux rencontres amicales qu’elle a disputées jusque-là, respectivement face à la Serbie et l’Irlande, sur le même score de trois buts à zéro.

Il reste pour les Verts un dernier match amical, prévu à Nuremberg, en Allemagne, le 5 juin prochain, face aux Emirats arabes unis. Il est impératif que la sélection nationale remporte ce match-là. Un résultat positif sera d’un apport psychologique très important pour le groupe. A vrai dire, l’autre mission dont se chargera fort probablement le sélectionneur national Rabah Saadane est liée à la nécessité de provoquer un déclic. Perdre quatre matches onsécutivement, en encaissant onze buts et en n’inscrivant aucun, peut, à la longue, affecter le moral du groupe.

Il est donc urgent pour le staff technique de tenter de remédier à cette situation dans les plus brefs délais. Il est vrai que, d’une manière générale, le résultat importe peu dans un match amical.

L’important étant d’essayer des joueurs ou des variantes tactiques. Mais, perdre deux rencontres amicales de suite sur un score lourd peut s’avérer contre-productif, même si, il est clair, qu’il n’est pas facile de remporter des matches face à des sélections comme celles de Serbie ou d’Irlande. En tout état de cause, les Verts doivent réagir très vite.

Et là, c’est au sélectionneur de faire ce qu’il faut pour que l’effectif entame la Coupe du monde avec un moral d’acier. L’aspect psychologique a, de tous temps, été un paramètre incontournable dans le sport.

De plus, les rencontres de la Coupe du monde face à la Slovénie, l’Angleterre et les Etats-Unis sont beaucoup plus difficiles que celles disputées récemment en amical. Ce qui veut dire que les Verts doivent être prêts sur tous les plans.

Certains pourront évoquer la multitude de joueurs blessés, comme Bougherra, Yahia, Yebda ou bien Matmour, des titulaires indiscutables, qui n’ont pu prendre part au match face à l’Irlande pour cause de blessures.

D’autres diront que la défense algérienne a été complètement «chamboulée». Mais cela est-il suffisant pour justifier la production de l’équipe ? Forcément non. Ces titulaires, hormis Bougherra, avaient pris part à la rencontre face à la Serbie durant laquelle l’équipe nationale avait fait preuve de la même «fragilité». Lors du match face à l’Irlande, ce n’est pas seulement la défense qui n’a pas fonctionné, mais tous les compartiments de l’équipe.

En dernier lieu, il faut dire qu’en plus des «corrections» sur le plan tactique, auxquelles doit procéder le staff technique, un travail psychologique à l’endroit des joueurs est plus que nécessaire. Saadane doit provoquer le déclic. Les Verts doivent se «libérer». Et cela passe éventuellement par une belle prestation et une victoire face aux Emirats arabes unis.

Par Abdelghani Aïchoun