Les débats sur l’immigration se poursuivent en Europe. La montée de l’extrême droite en Occident se traduit par un durcissement des lois sur l’immigration. D’ailleurs, un pays européen, longtemps considéré comme un bastion de l’ouverture et de l’accueil, a décidé d’adopter des mesures restrictives.
En effet, après le Canada qui a décidé de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires, c’est au tour du Portugal de durcir sa politique migratoire.
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Le Portugal resserre la vis sur les visas de travail
Autrefois réputé pour l’ouverture de sa politique migratoire, notamment envers les travailleurs étrangers, le Portugal a, cette fois-ci, décidé le contraire et de réduire drastiquement le nombre de visas de travail accordés aux ressortissants étrangers.
En effet, ces derniers mois, le pays ibérique a réduit de 24 % le nombre de visas attribués aux travailleurs étrangers. Ce changement marque une rupture de la stratégie qui visait à stimuler l’économie du pays en attirant une main d’œuvre internationale qualifiée.
Dans ce sillage, le gouvernement portugais a mis en place un plan d’action pour imposer des règles et des conditions strictes aux candidats de l’immigration professionnelle.
Obligation de présenter un contrat de travail
D’ailleurs, parmi ces nouvelles règles, imposées aux travailleurs étrangers en dehors de l’Union européenne, le fait de présenter un contrat de travail avant même le dépôt de sa demande de visa. Dans le détail, un ressortissant étranger en dehors de l’Union européenne, qui souhaite s’installer au Portugal pour y travailler, doit signer un contrat de travail avant de formuler sa demande de visa.
Récemment, le premier ministre du pays a fait part de la volonté du Portugal de mettre fin à certains mécanismes donnant lieu à « des abus excessifs de la disponibilité du pays à accueillir les immigrés« . Concrètement, durant les mois de juin, juillet et août 2024, le pays a accordé un total de 1266 visas seulement, contre 1666 visas de travail attribués pendant l’été 2023.
Pour rappel, le gouvernement portugais a précédemment fait part de sa volonté de revoir les règles d’entrée à son territoire pour échapper à l’immigration illégale.
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