Attendu depuis plusieurs semaines, le procès de Ali Haddad s’ouvre aujourd’hui au tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. Poursuivi pour faux et usage de faux, l’accusé a été arrêté le 31 mars dernier au niveau du poste frontalier Oum T’boul, alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays à destination de la Tunisie. L’ex-patron du FCE a été appréhendé en possession de deux passeports ainsi que d’une somme de 5 000 euros, alors que la législation en matière de change stipule qu’au-delà de 1 000 euros, le voyageur est tenu de faire une déclaration à l’entrée et à la sortie des frontières du pays. L’accusé devra, de ce fait, répondre de ces faits qui lui sont reprochés.
Pour rappel, au moment de sa tentative de sortir du pays, la liste des personnalités interdites de sortie du territoire n’était pas encore dévoilée. Il semblerait que la tentative de quitter le territoire national soit intervenue quelques heures avant l’émission de cette ISTN qui concerne plusieurs autres hommes d’affaires. L’incarcération du patron de l’Etrhb avait été la première d’une longue série qui n’est pas prête de s’arrêter. À savoir, et entre autres, les frères Kouninef, Issad Rebrab, Saïd Bouteflika, frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika et les généraux Bachir Tartag et Mohamed Mediène (Toufik). La dernière interpellation a été celle de la cheffe du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.
Rappelons que le tribunal de Sidi M’hamed continue de convoquer les anciens hauts responsables pour prendre leurs témoignages quant aux enquêtes concernant l’affaire Ali Haddad. Jeudi dernier, les deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les anciens ministres, Karim Djoudi et Amara Benyounès ainsi que l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, ont comparu devant le procureur de la République. D’autres responsables de différents secteurs économiques ainsi que des hommes d’affaires étaient également au tribunal, sans qu’aucune information n’ait filtré concernant les motifs de leur convocation.
L’Entreprise publique de télévision (EPTV) avait pourtant affirmé que la convocation de ces responsables s’inscrivait dans le cadre de la poursuite des enquêtes concernant l’affaire de Ali Haddad. Mais jusqu’à présent, aucune information n’a été dévoilée sur ces enquêtes.
L. B.