L’ancien directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Béjaïa, R. B., et son complice, M. A., propriétaire et gérant d’une entreprise de gardiennage, viennent d’être condamnés à une peine de trois années de prison ferme assortie d’une amende de 120 000 dinars chacun.
Le tribunal correctionnel d’Akbou, qui a rendu public avant-hier le verdict après que l’affaire eut été mise en délibéré pendant trois semaines, a également condamné deux autres mis en cause, à savoir : l’associé de ladite entreprise de gardiennage, un proche parent du gérant portant lui aussi le même nom de famille ainsi qu’un confectionneur de cachets et tampons exerçant à Béjaïa-ville, à 18 mois de prison ferme et à 20 000 dinars d’amende.
Rappelons que plusieurs griefs ont été retenus contre les quatre prévenus, accusés, entre autres, de “passation de marchés douteux, facturation fictive, dilapidation de deniers publics, falsification de documents officiels, trafic de cachets griffes et sceaux de l’État, vols de matériaux de menuiserie, plomberie, outillages… etc.”, au niveau du site du stade d’Akbou, dont le maître d’ouvrage du projet n’est autre que l’OPGI de Béjaïa. L’enquête judiciaire menée par la brigade de recherche économique de la Gendarmerie nationale a révélé que l’ex-DG de l’OPGI de Béjaïa avait perçu des pots-de-vin sous forme de commissions sur le marché qu’il avait attribué à ses acolytes, propriétaires de l’Entreprise de nettoiement, maintenance et sécurité (ENMS).
En effet, cette entreprise privée, chargée du gardiennage et de l’entretien des logements en attente d’attribution, s’est vu octroyer un marché juteux d’un montant de 27 millions de DA par année.
Par ailleurs, il est à noter qu’une autre affaire scabreuse de corruption, pots-de-vin, abus d’autorité et passe-droits… impliquant pas moins de 14 personnes, dont cet ex-DG de l’OPGI, les deux frères Menasria, trois ex-cadres de l’OPGI suspendus de leur fonction par le ministère de l’Habitat, et l’ex-chef de cabinet de l’ancien wali de Béjaïa, actuellement chef de daïra dans la wilaya de Bouira, sera jugée par le tribunal de Béjaïa, le 27 mai prochain.
KAMEL OUHNIA