Tribunal criminel de Batna : Peine capitale contre l’auteur du massacre de Merouana

Tribunal criminel de Batna : Peine capitale contre l’auteur du massacre de Merouana

L’affaire du crime qui a ébranlé la région de Merouana, wilaya de Batna, l’été dernier, où quatre membres d’une même famille ont été tués à l’arme blanche par l’un de leurs proches, vient de connaître son épilogue. En effet, le tribunal criminel de Batna a condamné, hier, l’auteur du crime.

Devant le président de la séance, l’auteur du crime, C. M., 32 ans, a avoué son acte : “Je ne voulais pas tuer ma tante, c’est elle qui m’a élevé, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’étais aveugle de rage. Je ne pouvais pas me retenir, ce jour-là. J’ai tué ma tante, et si je devais tuer encore dix autres personnes, je l’aurais fait.

” L’émotion était au rendez-vous. L’assassin, qui s’est présenté devant le tribunal criminel de Batna sur une chaise roulante, a reconnu avoir sauvagement tué, durant la nuit du 2 juillet 2009, sa tante et trois autres membres de la même famille.

Aussitôt alertés, les policiers ont découvert sur les lieux, à l’entrée de la maison, au rez-de-chaussée, deux corps, un quadragénaire et son fils de 17 ans, K. A. En remontant au premier étage, ils avaient retrouvé deux autres corps, celui de l’épouse, G. Y., et du second fils âgé de 13 ans, K. H.

Toutes les victimes étaient achevées à coups de couperet. La sauvagerie du crime a fait croire, en premier lieu, que les auteurs de la boucherie seraient un groupe. Seule une fille, une adolescente, avait échappé au massacre, puisqu’elle ne se trouvait pas à la maison ce jour-là.

Par la suite, l’auteur du crime a été identifié comme un proche des victimes. C. M. avait été alors arrêté par la police. L’assassin était dans un état critique, les deux jambes fracturées suite à la chute qu’il avait faite du haut des deux étages de la maison de sa tante. Il a avoué encore qu’il avait tué sa tante suite à une rixe ayant éclaté en raison de l’argent qu’il avait détourné lorsqu’il prenait en charge les affaires de la famille en l’absence du père. Ensuite, il acheva son cousin de 13 ans, puis le mari de sa tante et, enfin, le second cousin de 17 ans.

F. LAMIA