Le tribunal criminel près la Cour d’Ouargla a prononcé lundi des peines de 4 à 7ans de prison ferme à l’encontre de quatre individus poursuivis pour « association de malfaiteurs avec pour but de financer le terrorisme ».
Le tribunal a condamné, lors de cette affaire ayant un rapport avec l’attentat terroriste ayant ciblé en 2012 le siège du groupement de la gendarmerie nationale de Tamanrasset, le nommé A.H, originaire de Ghardaïa, à une peine de 7 ans de prison ferme assortie d’une amende de 500.000 DA, pour « financement du terrorisme, dilapidation de deniers publics et octroi d’un avantage indument à un employé pour l’inciter à se défaire d’une de ses missions professionnelles ».
Les individus répondant aux initiales de Ah.B, Br.H et Br.A, originaires également de la wilaya de Ghardaïa, ont écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme, chacun, assortie d’une amende d’un (1) million DA pour les deux premiers et de 500.000 DA pour le troisième, pour ‘‘vol qualifié par attroupement et effraction’’.
Selon l’arrêt de renvoi, l’affaire remonte au mois de novembre 2010, lorsque les nommés A.H, agent à l’inspection des divisions des douanes algériennes de Ghardaïa, a procédé, avec la complicité de trois autres mis en cause, à l’achat par voie d’adjudication d’un véhicule tout terrain, objet d’une saisie douanière, après s’être infiltrés illégalement au parc de cette institution et pris le soin de remplacer certains éléments de la carrosserie, le moteur et la boite à vitesse du véhicule en question.
Le véhicule acquis, par voie d’adjudication, a été vendu par les mis en cause à un cinquième individu répondant aux initiales de M.D, poursuivi lui pour recel d’objets volés et dont le procès a été ajourné pour complément de procédures.
Ce dernier a entrepris des transformations sur le véhicule avant de l’utiliser dans l’attentat ayant ciblé le siège du groupement de gendarmerie de la wilaya de Tamanrasset. Les prévenus ont, lors de leur comparution devant la justice, nié les faits de financement du terrorisme qui leur ont été reprochés.
Le ministère public avait requis des peines de 10 et 20 ans de prison ferme à l’encontre des quatre mis en cause, assorties d’une amende d’un million (1) de dinars chacun.