M. Nadir

A la barre, B. Boumediene et Z. Fethi font des aveux partiels en reconnaissant la tentative de transport de la drogue de Maghnia vers Alger mais nient l’importation de la marchandise comme ils rejettent l’accusation d’activité criminelle en bande organisée. Les trois autres accusés nieront une quelconque implication dans l’affaire en expliquant avoir été entraînés par accident : Redouane dit avoir mis en relation les 2 principaux accusés pour des projets qui n’ont rien à voir avec le trafic de drogue, Hamza affirme qu’il est parti en virée à Alger, en ignorant que la voiture transportait la drogue et Afif jure qu’il a été arrêté, alors qu’il venait aider un ami tombé en panne de voiture quand il a été arrêté.
Sans s’embarrasser d’un quelconque argumentaire, le représentant du ministère public affirmera que les accusés sont coupables de l’ensemble des chefs d’accusation et réclamera 20 ans de réclusion criminelle.
Les avocats de la défense seront unanimes à dénoncer les accusations d’importation et de trafic, en bande organisée, alors qu’aucune preuve à charge n’a été apportée. Les avocats de B. Boumediene et Z. Fethi solliciteront la clémence du tribunal et les circonstances atténuantes pour des Algériens dont les conditions sociales difficiles ont été exploitées par les barons de la drogue, alors que les défenseurs des 3 autres accusés plaideront l’acquittement pour absence de preuves accablantes. Au final, seule l’avocate du jeune Hamza réussira à convaincre le tribunal de l’innocence de son client qui sera élargi tandis que les autres mis en cause écoperont de 12 années de réclusion criminelle. Quant à A. Ouazzane, il sera condamné à la réclusion à perpétuité par contumace.