Le procureur général près le tribunal de Milan a dit que le président exécutif du groupe énergétique italien “Eni”, Paolo Scaroni était au courant des pots-de-vin colossaux que recevait Farid Bedjaoui de Saipem.
Le procureur général dudit tribunal considère Bedjaoui non seulement un secrétaire de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil mais un intermédiaire entre Saipem et la partie algérienne.
Ces détails sont contenus dans la réponse du ministère public près le tribunal de Milan, Isidoro Palma, ont rapporté des journaux italiens dont “Il Fatto Quotidiano” et “Reuters Italia”.
D’après les mêmes sources, Isidoro Palma a révélé dans sa réponse que “Paolo Scaroni avait pris connaissance que Bedjaoui était le potentiel collecteur de pots-de-vin dans cette affaire et qu’il n’était point un simple secrétaire du ministre algérien de l’Energie”.
Selon le magistrat, “Scaroni en sa qualité de directeur d’Eni savait comment le volume de Saipem s’est accru de manière spectaculaire” et ce grâce aux “charges des médiations qui ont augmenté, à savoir les potentielles commissions”.
D’après toujours les mêmes sources, le tribunal de Milan devrait se prononcer le 19 septembre prochain sur les sanctions à l’encontre des huit accusés dans cette affaire, dont trois côté algérien en l’occurrence Farid Bedjaoui, Samir Ouriad, Omar Habour et cinq mis en causes côté italien, dont Paolo Scaroni, Franco Tali, Pietro Faroni, Alessandro Bernini et Antonio Villa…
Rappelons que le parquet de Milan avait requis février dernier des peines de 8 ans de prison ferme à l’encontre de Farid Bedjauoi, de 6 ans et 4 mois de prison ferme contre Omar Habour, tandis que Samir Ouriad a écopé d’une 4 ans et 10 mois de prison.
Par ailleurs, le procureur général a requis une peine de 6 ans et 4 mois de prison ferme à l’encontre de Paolo Scaroni, Franco Tali et Pietro Faroni. Alessandro Bernini et Antonio Villa ont écopé respectivement des peines de 6 ans et de 5 ans et 4 mois de prison ferme.
Hassen Houicha / Traduit par: Moussa. K.