Un nouveau procès impliquant l’ancien directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), le général Wassini Bouazza devra être ouvert vers la fin de ce mois de mars au le tribunal militaire de Blida.
Selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan dans son édition de ce jeudi, l’ex-DGSI le général Wassini Bouazza, en détention depuis le 13 avril dernier, devra comparaitre le 30 du mois en cour devant le tribunal militaire de Blida.
Le procès concernera également deux autres officiers en l’occurrence, l’ancien chef de la sécurité intérieure d’Alger, le colonel Aït Amara, dit Yacine, et l’ex-directeur des enquêtes judiciaires, selon la même source.
Les trois hommes sont poursuivis pour « non-respect des consignes militaires », « trafic d’influence », « enrichissement illicite » et « entrave au travail de la justice ». Il s’agit de la deuxième affaire de l’ancien DGSI Wassini Bouazza, puisqu’il avait été déjà condamné dans une autre affaire.
Condamnation à 8 ans de prison ferme
Il convient de rappeler, en effet, que le principal mis en cause avait été condamné le 23 juin 2020 à 8 ans de prison ferme, 500 000 DA d’amende pour « outrage verbal à corps constitué », « humiliation d’un subordonné », « faux et usage de faux » et « détention d’une arme et de munitions de guerre ». Un verdict confirmé ensuite par la cour d’appel criminelle militaire de Blida.
Concernant l’accusation « d’entrave au travail de la justice », dont il fait face pour le procès du 30 mars, elle concerne son « interférence » dans l’enquête judiciaire, liée à l’ex-directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel.
Il s’agit selon le même journal, de son intervention, auprès du parquet général près la cour d’Alger et de la Cour suprême, pour la remise en liberté provisoire de la fille de l’ex DGSN, qui avait été placée sous mandat de dépôt dans le cadre de l’affaire « d’indus avantages ».
Une troisième affaire en instruction
Les soucis de l’ancien DGSI ne semblent pas s’arrêter là, puisqu’une troisième affaire le concernant est en cours d’instruction auprès du tribunal militaire de Blida, ajoute encore le journal El Watan citant des sources bien au fait.
Cette nouvelle affaire concerne des interventions de Wassini Bouazza au profit du candidat Azzedine Mihoubi lors des élections du 12 décembre 2019. Il s’agit de consignes qu’il aurait données à plusieurs walis afin de booster la candidature de l’ex-ministre de la Culture.
Il devra donc répondre aux accusations « d’entraves à l’opération électorale », « non-respect des consignes militaires » et « trafic d’influence ».