L’ancien coordinateur des services de renseignement et de la sécurité, le général-major à la retraite Bachir Tartag, devra comparaitre en compagne de 4 autres anciens officiers, le 21 février prochain devant le tribunal militaire de Blida.
Le nouveau procès qui s’ouvrira incessamment auprès de la même juridiction concerne l’affaire « de corruption et de fraude lors des élections législatives de 2017 » et l’affaire « de la prétendue fille de l’ancien président Zoulikha Nechnech alias madame Maya », rapporte le quotidien arabophone Echorouk.
Selon des sources citées par le même journal, le général-major à la retraite devra comparaitre le 21 février en compagnie d’autres officiers dont le général B.A, deux colonels et un commandant. Le frère de l’ancien président, Saïd Bouteflika devra également comparaitre, mais en tant que témoin.
Les mis en cause font face à de lourdes accusations dont « l’abus de fonction et non-respect des procédures judiciaires dans les enquêtes ». Les faits concernent, en effet, le non-respect de la voie légale par la police judiciaire lors des enquêtes et leur transfert au procureur de la République du tribunal militaire territorialement compétent.
Le juge instructeur militaire avait, début de l’année 2021, jumelé l’affaire « de corruption et de fraude lors des élections législatives de 2017 » avec celle « de la Zoulikha Nechnech ».
Retour sur les deux affaires et l’audition de Tartag
La première affaire concerne les conditions dans lesquelles les fonds et les bijoux de la prétendue fille secrète du Président déchu, Mme Maya, ont été saisis lors d’une perquisition effectuée en 2017, par les officiers de la Sécurité intérieure, dans sa villa de Moretti.
La deuxième affaire est liée à El Wafi Ould Abbès, le fils de l’ex-secrétaire général du FLN, qui avait été arrêté en situation de flagrant délit, sur dénonciation du député Baha Eddine Tliba, pour avoir « monnayé » les places sur la liste des candidatures à la députation.
Lors de son audition en juin de l’année dernière concernant l’affaire madame Maya, le général Tartag avait affirmé qu’il avait appliqué les instructions du président transmises par Saïd Bouteflika, qui servait d’intermédiaire pour toute décision.
« Après avoir demandé une enquête, il m’a instruit de gérer le dossier de manière discrète, parce qu’il s’agit d’une affaire qui concerne le Président », avait-il témoigné. Et d’ajouter que « lors des perquisitions, des sommes importantes en dinar et en devise ont été saisies. Elles ne devaient pas rester à la caserne. Elles ont été déposées à la Banque d’Algérie et les documents afférents à ses dépôts existent ».
Concernant la seconde affaire, il avait affirmé avoir exécuté « les instructions du président Bouteflika, qui était le président d’honneur du FLN, et qui m’ont été transmises par son frère et conseiller Saïd. Djamel Ould Abbès, dont les deux fils ont fait l’objet d’arrestation, était le secrétaire général du FLN. Je n’ai fait qu’exécuter les ordres ».