La liste des anciens hauts gradés de l’armée à être confronté à des poursuites judiciaires et des mises sous mandats de dépôt par le tribunal militaire de Blida ne cesse de s’allonger.
Durant la soirée de mardi 13 juillet, le général-major Rachid Chouaki, en sa qualité d’ancien directeur des industries militaires au ministère de la Défense nationale a été auditionné par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Blida.
Suite de quoi, la même juridiction militaire a décidé de placer le général-major Rachid Chouaki sous mandat de dépôt, selon des informations rapportées par le quotidien El Watan. Pour l’heure, aucune information concernant son audition et sa mise en détention préventive n’est communiquée.
Une journée avant, soit le lundi 12 juillet, c’était l’ancien secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le général-major Abdelhamid Ghriss qui a été placé en détention provisoire par le tribunal militaire de Blilda. Ce dernier est accusé de faits de corruption relatifs à l’affaire l’adjudant-chef à la retraite Guermit Bounouira ayant été extradé vers l’Algérie en août 2020.
Une trentaine de généraux et généraux-majors concernés
Il convient de noter que depuis quelques mois, le tribunal militaire de Blida connait un long défilé de plusieurs anciens hauts gradés de l’armée. Pas moins d’une trentaine d’entre eux sont déjà en prison tandis que d’autres sont en fuite à l’étranger ou dans le collimateur de la justice. (lire notre article du mardi 13 juillet).
Selon des informations rapportées cette semaine par le même journal, la plupart des mis en causes sont accusés « d’enrichissement illicite », « d’abus de fonction » et de « détournement de deniers publics ».
Au-delà des accusations qui portent essentiellement sur les faits de corruption, les mis en cause font également face à de lourds soupçons dans l’affaire du réseau de généraux qui était derrière la guerre électronique menée sous le slogan « badissiya-novembriya » lors des manifestations du Hirak en 2019, souligne encore le même journal.
Il s’agit donc de pas moins d’une trentaine de généraux et généraux-majors et d’autres officiers ont comparu devant la juridiction militaire de Blida. En plus des griefs de corruption portés contre eux, l’affaire de la « guerre électronique » a accéléré leurs chutes.