Saïd Bouteflika, frère et ex-conseillers du président déchu Abdelaziz Bouteflika a été présenté ce lundi matin auprès du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Plusieurs sources concordantes ont rapporté ce lundi matin que Saïd Bouteflika a été transféré de la prison d’El Harrach pour être présenté devant le juge instructeur de la troisième chambre du pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed, pour être entendu dans des affaires de corruption dont il est impliqué.
Il convient de rappeler que le prévenu, actuellement incarcéré à la prison d’El Harrach, est impliqué dans plusieurs affaires de corruption, dont les deux affaires des frères Kouninef, l’affaire de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Ceci dit, aucune information n’a été donnée concernant sa présentation aujourd’hui devant le juge du tribunal de Sidi M’hamed.
Dans l’affaire Tayeb Louh, le frère de l’ancien président est accusé d’influencer des décisions de la justice. Sont également impliqués dans l’affaire l’homme d’affaires Ali Haddad, Mahieddine Tahjout, l’épouse et les fils de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil.
Les précisions du parquet d’Alger sur l’affaire Saïd Bouteflika le 9 janvier
Pour rappel, le Parquet général près la Cour d’Alger a apporté, le 9 janvier dernier, des précisions concernant l’affaire de Saïd Bouteflika, tout en démentant « les allégations » de son avocat Me Khaled Bourayou.
Il convient également de rappeler que Me Bourayou avait indiqué dans un entretien accordé au quotidien El Khabar que le juge d’instruction en charge du dossier avait « refusé à son client de se faire assister de sa défense lors de son audition et avait décidé de le placer en détention provisoire en l’absence de ses avocats, chose illégale et tout à fait contraire à la loi ».
Dans son communiqué, le parquet d’Alger avait donc indiqué que « Saïd Bouteflika est poursuivi devant la juridiction sus-citée où il a été entendu en première comparution devant le juge d’instruction en charge de son dossier le 13 décembre 2020, conformément aux dispositions de l’article 100 du code de procédure pénale, lesquelles lui reconnaissent le droit de faire des déclarations ou de s’en abstenir, à charge pour le magistrat d’en faire mention sur le procès-verbal et de l’aviser de son droit de choisir un avocat ».
Ajoutant que « les droits sus-mentionnés ont été pleinement exercés par le prévenu Saïd Bouteflika qui a opté pour l’abstention de faire toute déclaration en l’absence de son avocat, qui n’était pas constitué à la date de l’acte, demandant un délai pour préparer sa défense, et c’est ce qui lui a été accordé ».