Le front social à Béjaïa est en ébullition. La contestation de la rue a repris. Hier, trois rassemblements de protestation ont été organisés devant le siège de la wilaya.
Les chauffeurs de taxi, affiliés à l’UGTA, qui ont entamé une grève illimitée, depuis avant-hier, ne décolèrent toujours pas. Au deuxième jour de leur mouvement, la corporation s’est rassemblée devant la wilaya en parquant “en file jaune” leurs véhicules des deux côtés de l’avenue de la Liberté. Le syndicat des transporteurs, selon un de ses membres, a été reçu par le secrétaire général de la wilaya.
Ce dernier aurait convenu avec eux, selon le syndicaliste, d’une réunion avec le directeur des transports et leurs délégués afin de trouver une solution idoine aux problèmes posés. Ainsi, le syndicat a décidé de mettre un terme à leur mouvement de grève. Un dénouement momentané, en attendant les résultats de leur rencontre avec leur tutelle.
Autre protestation, enregistrée, celle de l’association des souscripteurs aux logements AADL du programme 2001-2002 qui ont dénoncé “le retard jugé ahurissant dans le lancement du projet à Oued-Ghir”. Constitués en association, les souscripteurs ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour “interpeller le wali sur ce retard”, qu’ils qualifient d’inquiétant.
Dans sa déclaration, l’association “constate avec inquiétude que, depuis plusieurs mois, les travaux au niveau d’Oued Ghir pour lesquels l’agence AADL de Béjaïa s’est engagée, ne sont pas encore entamés à ce jour. L’entreprise indienne (KMC) en charge du projet n’a même pas entamé ses travaux. On nous convoque pour le paiement de la 2e tranche alors que le taux d’avancement des travaux est de 0%. Or, le règlement stipule bien que le paiement de la 2e tranche équivaut à une réaffectation (projet à 70% réalisé)”.
Ainsi, les souscripteurs demandent “la levée de toutes les entraves qui handicapent le lancement des travaux ; la délivrance des autorisations ; l’assurance d’un suivi rigoureux des travaux une fois lancés et le respect des délais de livraison”.
Et enfin, les travailleurs du CFPA Younes-Lakehel, affiliés au Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya. Une protestation appuyée par un débrayage de 4 heures et d’une marche depuis leur lieu de travail vers celui du sit-in. Les protestataires, qui ont observé la semaine dernière deux débrayages d’une demi-journée, sont revenus à la charge pour réitérer leur exigence, à savoir la “réaffectation des deux logements sur les six prévus au profit du personnel du CFPA. Les deux logements ont été soustraits par le directeur de la Formation professionnelle de la wilaya pour les attribuer à deux syndicalistes de l’UGTA”, nous a-t-on précisé sur les lieux. Ils n’ont pas manqué de dénoncer la gestion “chaotique de leur secteur par le directeur de wilaya”.
L. O