Trois unitĂ©s d’Ă©lite ont Ă©vitĂ© le pire Ă  Tiguentourine,Le GIS, la DSI et les commandos parachutistes, la force de frappe de l’ANP

Trois unitĂ©s d’Ă©lite ont Ă©vitĂ© le pire Ă  Tiguentourine,Le GIS, la DSI et les commandos parachutistes, la force de frappe de l’ANP

Trois unités d’élite de l’Armée nationale populaire (ANP) étaient engagées sur le terrain à Tiguentourine depuis le 16 janvier et font partie de l’élite des services de sécurité algériens. Deux groupes d’interventions ont été principalement affectés aux opérations, appuyés par des unités de commandos parachutistes. Il s’agit du GIS (Groupement d’intervention spéciale) et du DSI (Détachement spécial d’intervention) et les commandos parachutistes.

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Le GIS est considĂ©rĂ© comme une unitĂ© spĂ©ciale d’intervention rattachĂ©e au DRS (DĂ©partement du Renseignement et de la SĂ©curitĂ©). ComposĂ©e de trois cents Ă©lĂ©ments, cette structure d’élite de l’ANP a Ă©tĂ© créée Ă  la fin des annĂ©es 1980. La première intervention publique des Ă©lĂ©ments du groupement d’intervention spĂ©ciale remonte Ă  1998, lors du grand ratissage des forces de l’ANP effectuĂ© dans la localitĂ© d’Ouled Allel dans la rĂ©gion de Sidi Moussa. Une localitĂ© rĂ©putĂ©e pour ĂŞtre le fief des Ă©lĂ©ments terroristes du GIA. D’ailleurs, les Ă©lĂ©ments du GIS, qui disposait d’une section de dĂ©mineurs (artificiers) Ă©quipĂ©s de robots, avait rĂ©ussi lors de cette grande opĂ©ration de ratissage Ă  dĂ©samorcer des centaines de bombes. Ainsi, depuis 1992, le GIS s’est particulièrement distinguĂ© en menant une lutte implacable contre les terroristes du GIA, ceux de l’AIS et du GSPC. Selon des spĂ©cialistes, cette longue expĂ©rience dans la lutte antiterroriste lui a valu une reconnaissance de toutes les unitĂ©s d’intervention dans le monde. Les AmĂ©ricains de l’USSOCOM vantent son efficacitĂ© et son expĂ©rience et les recommandent pour mener des formations aux unitĂ©s similaires de plusieurs pays arabes, africains, mais Ă©galement europĂ©ens. Selon les mĂŞmes sources, «les hommes du GIS sont initiĂ©s aux techniques de combat les plus extrĂŞmes et peuvent intervenir en tous lieux et en tous temps pour n’importe quelle situation». L’autre unitĂ© ayant participĂ© au dĂ©nouement de l’affaire d’In Amenas, est le DSI (DĂ©tachement spĂ©cial d’intervention). Créé par dĂ©cret prĂ©sidentiel, en date du 27 aoĂ»t 1989 et sous la direction directe du commandement de la Gendarmerie nationale, le DSI est composĂ© de l’unitĂ© d’élite de cette dernière, Ă  l’image du GIGN en France. Depuis sa crĂ©ation, le DSI/GN n’a cessĂ©, de prendre de l’ampleur de par la multitude des missions qui lui sont confiĂ©es. Il a observĂ© une mutation dans ses effectifs et son personnel spĂ©cialisĂ©. La lutte antiterroriste et libĂ©ration d’otages, la neutralisation de forcenĂ©s ou de malfaiteurs dangereux, la participation Ă  des opĂ©rations de police judiciaire, l’escorte et le transfert de dĂ©tenus dangereux, la protection rapprochĂ©e et l’escorte de hautes personnalitĂ©s constituent les principales missions de cette unitĂ© d’élite. L’autre unitĂ© ayant pris part Ă  cette opĂ©ration est, les commandos parachutistes. Il s’agit de la 17e division parachutiste de l’ANP. Une unitĂ© Ă  dominante infanterie créée en 1991 par dĂ©cret prĂ©sidentiel. Elle est spĂ©cialisĂ©e dans le combat aĂ©roportĂ© et l’assaut par air.

«Sa vocation prioritaire est la projection dans l’urgence afin de fournir une première réponse à une situation de crise. Réactifs et légers, ses régiments sont à même d’être projetés rapidement en précurseurs d’une force plus étoffée», ajoutent des sources sécuritaires.

A. B.