Le président américain Donald Trump a promis hier, jour du 18e anniversaire des attentats du 11-Septembre, d’intensifier les combats contre les talibans en Afghanistan, quelques jours après l’annulation d’une rencontre avec ces derniers en vue de conclure un accord de paix. «Au cours des quatre derniers jours, nous avons frappé notre ennemi plus fortement que nous ne l’avions jamais fait, et cela va continuer», a lancé M. Trump lors d’une cérémonie au Pentagone, où s’est écrasé l’un des quatre avions détournés par les pirates de l’air d’Al-Qaïda. Les attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait près de 3.000 victimes, avaient poussé les Etats-Unis à lancer une vaste offensive militaire en Afghanistan pour déloger le régime taliban au pouvoir, qui protégeait les commanditaires des attaques. Evoquant l’attentat de Kaboul qui a coûté la vie à un soldat américain et qui l’a poussé à annuler les «négociations de paix» organisées dans le plus grand secret, M. Trump a estimé que les talibans avaient voulu montrer leur force mais qu’ils avaient en réalité démontré leur «faiblesse». «Si, pour une raison ou une autre, ils reviennent dans notre pays, nous irons où qu’ils soient et utiliserons une force militaire jamais utilisée par les Etats-Unis dans l’histoire, et je ne parle même pas de la puissance nucléaire», a-t-il ajouté. Quelque 13.000 soldats américains sont actuellement stationnés en Afghanistan. L’accord de paix qui était en négociation avec les talibans visait à réduire progressivement ce nombre en échange de garanties contreterroristes de la part des talibans, d’une «réduction de la violence» et de l’ouverture de négociations de paix directes avec les autorités de Kaboul, ce à quoi les insurgés s’étaient jusqu’ici toujours refusés.
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