La justice a requis la peine de prison à perpétuité à l’encontre d’une suspecte (H.R.N) connue à Bab El Oued pour trafic de drogue, notamment d’héroïne. Elle est accusée d’empoisonnement, de trafic de drogue et de possession de stupéfiants.
Une autre suspecte, répondant aux initiales « B.Y » est, quant à elle, poursuivie pour non-dénonciation d’infraction. Les deux femmes ont été arrêtées suite au décès de la victime « B.A », leur amie, qui a absorbé une dose importante de drogue appelée « Tchouchna ». Cette substance est un mélange à forte dose d’héroïne, de cannabis, de prégabaline, et d’autres drogues. La victime a été empoisonnée à son domicile par H.R.N après s’être fait injecter ce cocktail mortel. La suspecte « B.Y. » était également présente sur les lieux.
Elle tue son amie en lui injectant une drogue inconnue à forte dose, une femme arrêtée à Bab el Oued
Les faits remontent au 30 novembre 2022, lorsque le corps de la victime a été admis à l’hôpital Lamine Debbaghine de Bab El Oued. Après autopsie, il a été conclu que la mort était due à un arrêt cardiaque. La police judiciaire a ouvert une enquête pour élucider les circonstances du décès. La suspecte « B.Y. » a été interrogée en premier lieu, étant donné qu’elle était présente avec la victime à son domicile familial, puis à l’hôpital.
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Elle a déclaré que la victime était une ancienne droguée qui avait arrêté de consommer de la prégabaline pendant un certain temps, car elle avait décidé de se marier. La suspecte « H.R.N. » a ainsi proposé à la victime de lui injecter une dose de drogue « Tchouchna » pour soulager ses symptômes de manque. Après le refus de cette dernière, la suspecte a injecté elle-même la dose dans le bras de la victime, ce qui a entraîné sa chute et son empoisonnement.
Menacée de perpetuité, la suspecte dans l’affaire d’overdose de Bab el Oued nie en bloc
Lors de l’audience, la suspecte « H.R.N. », âgée de 29 ans, a affirmé qu’elle n’avait pas intentionnellement empoisonné son amie, mais qu’elle lui avait simplement conseillé de fumer une cigarette pour soulager ses symptômes de manque.
Elle a également nié être en possession de la dose de drogue retrouvée chez la victime. Quant à la suspecte « B.Y. », elle a déclaré n’avoir rien vu et n’avoir rien à voir avec les faits. Lors de la perquisition du domicile de H.R.N, la police a trouvé trois paquets d’héroïne pesant 7 g, des seringues et la somme de 5 000 dinars provenant de trafic de drogue.
Suite à ça, B.Y écope d’une année de prison ferme et de 100 000 DA d’amende, tandis que H.R.N risque la prison à vie.
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Cette affaire met en lumière la gravité de la situation du trafic de drogue dans les quartiers de la capitale, où les trafiquants n’hésitent pas à utiliser des méthodes criminelles pour satisfaire leur clientèle. Les autorités ont lancé une campagne de lutte contre les stupéfiants et ont renforcé les peines pour les trafiquants de drogue. La société est aussi appelée à jouer un rôle actif dans la lutte contre le trafic de drogue en signalant toute activité suspecte à la police.