Tunisie : Ahed al-Tamimi invitée par le président Caid Essebsi

Tunisie : Ahed al-Tamimi invitée par le président Caid Essebsi

TUNIS – Le président tunisien Béji Caid Essebsi devra recevoir mardi au Palais présidentiel l’icone de la résistance palestinienne, l’adolescente Ahed Tamimi, ont rapporté des médias citant une source à la présidence tunisienne.

Selon la responsable des médias au Palais de Carthage, Aida Kélibi, citée par l’agence de presse Anadolu, Ahed est arrivée lundi soir à l’aéroport international de Tunis-Carthage pour une visite en Tunisie, à l’invitation du président Essebsi. Une cérémonie en hommage à l’adolescente palestinienne et à sa famille, sera organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) au niveau de son siège central, selon une déclaration de la centrale syndicale sur sa page Facebook.

L’adolescente palestinienne, âgée d’à peine 17 ans, est devenue une icône de la résistance populaire pacifique en Palestine après son arrestation, avec sa mère Nariman, en décembre 2017 pour avoir giflé un officier israélien lors d’une incursion de l’armée dans son village, Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Samedi, la jeune fille a été honorée par l’un des plus grands clubs de football espagnol et mondial, le Real Madrid, en l’accueillant au sein du stade Santiago-Bernabéu. Elle a reçu un maillot frappé du nom « Ahed » au dos, ainsi que le numéro neuf communément utilisé par les grévistes palestiniens.

Mars dernier, un tribunal militaire israélien a condamné la jeune Palestinienne à huit mois de prison pour « obstruction et attaque d’un soldat israélien en service ». Fin juillet, Ahed et sa mère ont été libérées à l’entrée de leur village situé au centre de la Cisjordanie occupée. Ahed Tamimi avait attiré l’attention internationale sur les crimes et les mauvais traitements infligés par l’armée israélienne aux enfants palestiniens lors de la diffusion en décembre 2017 d’une vidéo la montrant frappant dans la cour de sa maison, en Cisjordanie occupée, des soldats israéliens qui sont venus arrêter son frère. Selon l’ONG Defence for Children International, environ 500 à 700 mineurs palestiniens sont arrêtés chaque année par les forces d’occupation israéliennes.

L’agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avait dénoncé, quant à elle, les mauvais traitements infligés aux mineurs palestiniens en détention par Israël qui étaient « généralisés, systématiques et institutionnalisés ».