Beaucoup de personnes décident de quitter l’Algérie pour des conditions meilleures, mais faute de moyens ou d’autorisations certains optent pour la voie illégale traversant ainsi la méditerranée clandestinement. Ces individus appelés les « harragas » n’arrivent souvent pas a bon port, entrainés par la mer ou interpellés par les autorités.
C’est le cas de ces algériens portés disparus en 2008, après que leurs navires soient portés vers le territoire d’un des pays voisins, la Tunisie. Ils ont directement été au coeur d’une enquête de sécurité et retenus par les autorités du pays.
Les jeunes voyageurs clandestins sont recherchés pendant une longue période car ils ont été secrètement emprisonnés sans que personnes ne soit averti et c’est après plus d’une dizaine d’années que le procès a enfin lieu. Il s’est ouvert hier vendredi 15 avril 2022 au tribunal correctionnel d’El Kef en Tunisie. C’est dans ce contexte qu’une trentaine de familles ont été averties par l’intermédiaire du représentant d’Interpol en Algérie de la tenue du procès et ont rejoint le pays voisin il y a deux jours.
Les familles réclamaient depuis des années
Après l’emprisonnement des Algériens, aucune institution ne fut notifiée et les familles sont restées sans nouvelles et ce malgré les nombreuses mesures et initiatives prises dans le but d’être informés.
En effet ni les déplacements des collectifs des familles ni les interventions des avocats algériens dans les instances judiciaires tunisiennes encore moins celles des associations disparus n’ont pu être tenus au courant quant a la situation des prisonniers.
Les familles de ces clandestins ne s’étaient pas arrêtés aux formalités et ont même tenté d’autres approches afin de faire entendre leur voix et leur détresse vis a vis du sort de leurs enfants. Ils ont organisé plusieurs sit-in devant de consulat de Tunisie à Annaba durant lesquels ils affirmaient la présence des Algériens en Tunisie, montrant leurs photos et demandant des explications.
Malgré les lois qui imposaient aux autorités tunisiennes une transparence et une communication précise quant à la situation il n’en était rien et le pays continuait à faire paraitre des démentis face à toutes les réclamations ne divulguant aucune information.