TUNIS – L’actualité politique s’anime en Tunisie à la lumière d’évènements majeurs en rapport avec les prochaines élections et la vie économique et sociale, donnant ainsi un avant-goût prometteur des prochains mois s’annonçant décisifs et des plus animés particulièrement sur le plan politique.
Ainsi, et outre un débat vif sur les amendements à la loi électoral, qui s’est emparé de l’opinion nationale, la Tunisie a vu l’organisation lundi d’une grande marche par l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) afin de réclamer davantage de droits.
Cette action de rue a permis aux travailleurs de renouer avec les grands jours de lutte syndicale, selon des médias.
La vie politique en Tunisie verra également, dans les prochaines heures, le déroulement d’une réunion entre le gouvernement et l’UGTT en vue de fixer la date de la reprise du troisième round des négociations sociales sur l’augmentation salariale dans la fonction publique.
Concernant le débat sur les amendements à la loi électoral, il est loin d’être banal, indique-t-on. Les enjeux desdits amendements pèsent lourdement sur le sort de la prochaine élection présidentielle dans la mesure où il détermine les critères de la sélection des candidats.
Le chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebsi, pour qui revient désormais la décision de trancher l’adoption ou non de cette loi rejetée mardi par l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité, dispose de cinq jours pour s’opposer à ce rejet et renvoyer le projet devant le Parlement. Dans le cas contraire, il doit, sous neuf jours, confirmer le rejet du recours et signer le code électoral amendé.
La présidentielle, un véritable test de l’exercice démocratique
L’élection présidentielle en Tunisie est présentée comme un véritable test en terme de la démocratie après la « révolution de Jasmin » en janvier 2011 ayant aboutit à l’éviction du président Benali.
De même pour les élections législatives, dont le rôle est des plus déterminants concernant les questions politiques et économiques pour le pays.
L’obligation de réussir ces deux rendez-vous électoraux a contraint d’ores et déjà le gouvernement à mobiliser des moyens colossaux, et ce, dans tous secteurs confondus.
Pour ce qui est de la réunion du gouvernement avec l’UGTT, au sujet de fixer une date pour l’amorce des négociations sociales sur l’augmentation salariale dans la fonction publique, ce rendez-vous est, selon les observateurs de la scène tunisienne, aussi important que les prochaines élections.
Pour le SG de l’UGTT, ce rendez-vous a un impact direct avec la stabilité en Tunisie. « La Tunisie a besoin aujourd’hui d’assainir le climat social, de dépasser les tensions et de tracer les contours de l’avenir pour servir intérêt général », a déclaré aux médias, Noureddine Taboubi, SG de l’UGTT.
Avant d’ajouter: « que la réussite de ce rendez-vous incitera les citoyens à croire en l’avenir de la Tunisie et à participer massivement aux prochaines échéances électorales ».
La stratégie de l’emploi a, pour rappel, fait objet mercredi dernier du Conseil des ministres présidé par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
L’avancement de l’élaboration du document de la stratégie nationale pour l’emploi, conçu selon une approche participative tripartite entre le gouvernement, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avec la collaboration du bureau international du travail, a été salué par le chef du Gouvernement.
Par ailleurs, l’actualité en Tunisie est marquée par les exploits des forces de sécurité en termes de lutte antiterroriste. Ainsi, plusieurs terroristes ont été éliminés au cours de ces derniers jours partout dans le pays.
Ces exploits sont d’une importance capitale pour le moral des Tunisiens et des touristes étrangers se trouvant en nombre dans le pays pour passer leurs vacances d’été.
La réussite de la saison touristique est vitale pour l’essor de l’économie tunisienne laquelle tire l’essentiel de ses recettes du secteur du tourisme justement.