Le fondateur du Mouvement du peuple (gauche), Mohamed Brahmi, membre de l’Assemblée constituante, a été assassiné de plusieurs balles tirées devant son domicile. Il s’agit du deuxième assassinat d’un opposant en mois de six mois en Tunisie.
C’est le deuxième assassinat d’un responsable de l’opposition tunisienne en moins de six mois. Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu à l’Assemblée constituante tunisienne a été abattu, jeudi, devant son domicile à Tunis. Selon les médias locaux, cette figure de la gauche tunisienne a été atteint par 11 balles tirées à bout portant par deux individus circulant à moto.
L’information, révélée par la radio tunisienne Mosaïque FM et confirmée par le ministère de l’Intérieur, a choqué les Tunisiens qui craignent un nouvel assassinat politique. Le mode opératoire rappelle forcément l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février dernier à Tunis. Le chef du Front populaire tunisien avait alors été assassiné par balles devant son domicile par des hommes présumés liés à la mouvance salafiste.
Né dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, le berceau de la révolution de 2011, Mohamed Brahmi s’était impliqué dans l’organisation des étudiants arabes progressistes et unionistes, puis dans le mouvement unioniste nassériste à partir de 2005. Arrêté deux fois sous l’ancien régime, en 1981 et 1986, Mohamed Brahmi avait créé son propre parti, le Mouvement du peuple, après la chute de Ben Ali.