La justice tunisienne a rendu son jugement dans le procès du patron de la chaîne Nessma, jugé pour « atteinte au sacré » après la diffusion l’an dernier du film franco-iranien Persepolis. Le patron de la chaîne Nessma jugé pour « atteinte au sacré » après la diffusion l’an dernier du film franco-iranien Persepolis a été condamné jeudi par un tribunal tunisien au paiement d’une amende de 2400 dinars (1200 euros environ). La décision, un test pour la liberté d’expression dans la Tunisie de l’après-Ben Ali constituait un test pour la liberté d’expression.
« Nabil Karoui a été condamné au versement d’une amende de 2400 dinars pour la diffusion au public d’un film troublant l’ordre public et portant atteinte aux bonnes moeurs », selon le jugement annoncé au tribunal de première instance de Tunis.
Le tribunal a également condamné un responsable de la production et un technicien de la chaîne également poursuivis au versement d’une amende de 1200 dinars chacun, selon le jugement. M. Karoui était absent à l’annonce du verdict qui coïncidait avec la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée en Tunisie depuis la chute de l’ex-président Ben Ali. Quelques personnes ont manifesté leur mécontentement à l’annonce du jugement devant le palais de justice gardé par la police.