Le Président tunisien Kais Saied limoge la Première ministre Najla Bouden sans explications. En effet, ce Mardi 1er août, peu avant minuit, le Président tunisien Kais Saied a pris une décision radicale en limogeant la Première ministre Najla Bouden, sans donner de raisons officielles.
Cette dernière avait été la première femme à diriger un gouvernement en Tunisie. Elle est remplacée par Ahmed Hachani, un ancien haut cadre de la Banque centrale, auquel il a demandé de relever des défis colossaux.
Bien que le président tunisien n’ait pas fourni d’explications, plusieurs médias locaux ont souligné le mécontentement de Kais Saied face à diverses pénuries dans le pays, notamment celle de pain dans les boulangeries subventionnées par l’État. Cette situation aurait suscité des réunions entre le gouvernement et le Président, mettant en évidence l’importance cruciale du pain pour les Tunisiens.
Qui est Ahmed Hachani, le nouveau chef du gouvernement tunisien ?
Ahmed Hachani, nouveau chef de gouvernement, est relativement inconnu du grand public. Pourtant, il a rapidement prêté serment devant le Président Saied, marquant ainsi le début de sa mission à haut risque. Diplômé de la Faculté de droit de l’Université de Tunis où Kais Saied enseignait le droit constitutionnel, Ahmed Hachani a également travaillé en tant que cadre à la Banque centrale.
Dans un contexte spécifique, le Président Saied a souhaité bonne chance à Ahmed Hachani dans sa nouvelle responsabilité. Il a rappelé que d’énormes défis doivent être surmontés avec détermination pour protéger le pays, son État et maintenir la paix sociale.
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Les pénuries de produits de base en Tunisie
Depuis les années 70, la Tunisie fait face à des pénuries sporadiques de produits de base tels que la farine, le sucre, la semoule, le café et l’huile de cuisson. Cette situation est due à l’économie de bas salaires du pays, qui entraîne une centralisation de l’achat de ces produits par l’État. Ces derniers sont ensuite réinjectés sur le marché à des prix abordables.
Ces pénuries sont souvent liées à l’exigence des fournisseurs d’être payés à l’avance, ce que la Tunisie a du mal à réaliser. Face à une économie de bas salaires, l’État doit faire face à des difficultés pour répondre à cette demande, ce qui a un impact sur la disponibilité de ces produits essentiels.
Kais Saied a exprimé ses craintes quant à une répétition des émeutes du pain qui ont eu lieu en 1984 sous le règne d’Habib Bourguiba et qui avaient fait 150 morts. Le pain est donc devenu une « ligne rouge » pour les Tunisiens, symbolisant la nécessité de résoudre rapidement les problèmes de pénuries pour éviter toute crise sociale majeure.
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