Plusieurs affaires de meurtres d’enfants ont été enregistrées en Turquie et ont réveillé les partisans d’un rétablissement de la peine de mort. Sa photo s’est étalée cette semaine en «une» de toute la presse turque. Gizem, 6 ans, retrouvée morte, mardi dernier, dans la province d’Adana au sud du pays deux jours après sa disparition. La fillette a été poignardée et brûlée. S. A., son meurtrier présumé, a avoué aux enquêteurs avoir fait monter sa victime dans sa voiture en lui promettant un pique-nique, puis l’avoir agressée. «J’ai fermé les yeux et je l’ai poignardée. Elle est tombée. Je l’ai arrosée d’essence et j’ai craqué une allumette.
Elle a commencé à crier», a expliqué le jeune homme de 20 ans. Plus tôt dans la semaine, c’est le corps d’un garçon de 9 ans qui a été retrouvé à l’est du pays, violé et étranglé. Et quelques jours plus tôt, celui d’un autre gamin, 4 ans celui-là, découvert dans une grange de la province d’Aydin (ouest), lui aussi sauvagement assassiné. Cette série a brutalement réveillé les défenseurs de la peine capitale, supprimée définitivement de la Constitution en 2004 dans le cadre des discussions d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE). Selon les associations de défense des droits des enfants, 633 enfants ont été tués en Turquie en 2013, contre 609 l’année précédente.