La crise diplomatique qui oppose la France à l’Algérie n’a pas manqué d’être instrumentalisée par plusieurs autres pays. Ce qui est censé être une question purement historique, est devenu un enjeu politique en Algérie, et électoral en France, mais aussi en Turquie.
Lors d’un discours qu’il avait prononcé hier samedi, le président Turque, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas manqué d’évoquer l’histoire coloniale de la France en Algérie, et de dénoncer les derniéres déclaration de Macron, ou ce dernier remettait en cause l’éxistence de l’Algérie en tant que nation, avant la colonisation française.
Recep Tayyip Erdogan, s’est exprimé, dans la province d’Eskişehir, au nord-ouest de la Turquie, à l’occasion de sa participation à une réunion de son parti, le AKP. Ce discours intervient dans un contexte marqué par l’approche des élections législatives en Turquie.
La Turquie veut sa part de l’Afrique
Outre l’Algérie, Erdogan n’hésite pas à user d’autres pays africains pour s’attaquer à la France. Le président Turc a notamment déclaré que « nous continuerons à renforcer notre coopération avec le continent africain, et notre lutte là-bas perturbe les colonialistes ».
“n’êtes-vous pas ceux qui ont tué un million de personnes en Algérie, un million de personnes au Nigeria et 900 000 personnes au Rwanda ? Qui sont ces personnes ? C’est l’Occident et la France qui ont fait ça“, accuse Erdogan, qui ajoute que la France ne peut pas « nous donner une leçon d’humanité. Ils doivent d’abord apprendre l’humanité. De la part de qui ? De la Turquie », martèle-t-il fièrement devant les militants de l’AKP.
Sans la nommer, Erdogan fait allusion par la suite à la réponse de l’Algérie aux derniers propos du président d’Emmanuel Macron. Le président Turc indique que « nos frères africains répondent comme cela se doit à ceux qui nous critiquent, en raison de notre politique envers l’Afrique ». Outre l’Algérie, rappelons le, la France perd du terrain au Mali et au Niger.
Pour conclure, Erdogan indique qu’il va continuer « à renforcer » la coopération qu’il y a entre la Turquie et le continent africain, qui constitue, souligne le président Turc, « l’un des volets les plus importants de notre vision globale, et ce, même au prix de déranger les colonialistes et leur cinquième colonne ».