Un algérien accusé de promouvoir “le Jihad armé” en France

Un algérien accusé de promouvoir “le Jihad armé” en France

Le ministère français de l’économie et des finances a, depuis le 10 février dernier, gelé les avoirs d’un ressortissant algérien suspecté de promouvoir “le jihad armé contre la France” et d’inviter à”commettre des actions violentes et des meurtres à l’encontre de personnes”. La décision a été même publiée  au “Journal officiel”français.

Abdelghani Hadef, installé en France depuis une trentaine d’années, est gérant d’une supérette à Mantes-la-Jolie, dans la banlieue de Paris. A la lumière de la décision prise par les autorités française, cet algérien est théoriquement expulsable.

Le ministère français de l’économie et des finances s’est basé sur une note de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avant de geler les avoirs de Abdelghani Hadef. Ce dernier est présenté comme proche de groupes terroristes.

Il animerait depuis plusieurs années des réunions avec “un petit groupe d’islamistes radicaux” pour préparer des attentats.

La note de DCRI  conclut par préconiser que “son éloignement du territoire français [mettrait fin] à la menace que constitue sa présence sur notre sol”.

L’avocate de Hadef,  Me Nawel Gafsia précise que le casier judiciaire de son client est “vierge” et “pendant trente ans, son titre de séjour a été renouvelé sans souci”.

Alors que Hadef se défend et affirme que “si je suis comme ils le disent, pourquoi, depuis tout ce temps, les policiers ne m’ont jamais interpellé? Je n’ai jamais fréquenté de terroristes, je ne suis jamais parti à l’étranger et je n’ai jamais prêché”.

Il est à noter enfin que l’arrêté du gel de ses avoirs est publié alors qu’ Abdelghani Hadef vient d’obtenir gain de cause au Conseil d’Etat après une procédure judiciaire contre les autorités, qui avaient refusé sa demande de regroupement familial.