Un ancien du GIA, assigné à résidence en France, a pris la fuite

Un ancien du GIA, assigné à résidence en France, a pris la fuite

téléchargement.jpgMerouane Benahmed est dans la nature. Ce jeudi 8 septembre, cet islamiste « connu pour ses compétences d’artificier et de chimiste » n’a pas pointé à la brigade de gendarmerie d’Evron (Mayenne), où il est assigné à résidence depuis décembre 2015. Comme le rapporte France Bleu, les gendarmes ne l’ont pas trouvé dans son appartement et il a « emporté toutes ses affaires avec lui ».

Condamné à 10 ans de prison dans l’affaire des « filières tchétchènes », libéré en 2011, cet Algérien de 42 ans a participé à des actions du GIA, groupe terroriste qui a ensanglanté l’Algérie (et la France) dans les années 1990. Pour cette raison, il est condamné à mort dans son pays et assigné à résidence en France, son extradition vers l’Algérie ayant été refusée par la Cour Européenne des droits de l’homme.

« Le centre-ville d’Evron a été bouclé pendant deux heures (entre 12h et 14h). Une vingtaine de gendarmes, lourdement armés, ont été déployés », précise aussi France Bleu. Selon Le Courrier de la Mayenne, un mandat de recherche international a été émis pour le retrouver.

Contactée par Le Courrier de la Mayenne, l’avocate de Merouane Benahmed a assuré que « ce n’est pas une fuite », déclarant que son client « est séquestré en France depuis la fin de sa peine […] Il a été interdit définitivement de vivre sur le territoire français ». « Il a une femme et quatre enfants. Ils ne peuvent pas vivre ensemble. C’est inhumain ce qu’on lui a fait subir », a-t-elle ajouté en accusant la France de le retenir « illégalement ».

Auparavant, Merouane Benahmed a été assigné à résidence dans le Maine-et-Loire, le Finistère ou encore l’Aveyron, sa présence suscitant l’hostilité des habitants dont certains ont mis en ligne des pétitions pour demander son départ.

Comme le soulignait Le Monde en 2015, Merouane Benahmed avait été présenté lors de son procès en 2006 comme le « chef d’orchestre » et le « promoteur » de projets d’attentats à l’arme chimique ou biologique, prévus en 2001-2002, et visant « la tour Eiffel, un grand magasin du Forum des Halles, des commissariats ou des établissements abritant des intérêts israéliens ».