Adra, une petite fille britannique de seulement sept mois, se retrouve séparée de ses parents et bloquée en Algérie à cause de complications liées à son passeport. Née de parents algérien et britannique, Adra possède un passeport algérien et avait voyagé avec sa mère en Algérie le 14 janvier pour rendre visite à sa grand-mère maternelle. Cependant, pour retourner chez elle à Hull, en Angleterre, elle a besoin d’un passeport britannique.
Son père, Abdel Meslem, citoyen britannique, avait anticipé le retour en faisant la demande de passeport britannique pour sa fille quatre mois auparavant, soit le 23 novembre 2023. Malgré cela, le passeport n’est toujours pas arrivé, plongeant la famille dans ce qu’il décrit comme un « cauchemar vivant ».
Des démarches bureaucratiques interminables
Le Home Office (ministère de l’Intérieur britannique) a répondu que « toutes les vérifications » nécessaires devaient être effectuées avant l’émission d’un passeport, bien que le délai habituel pour l’émission de nouveaux passeports soit généralement de trois semaines après la réception des demandes. La situation se complique lorsque Souad, la mère d’Adra et ressortissante algérienne, doit retourner à Hull pour un rendez-vous médical le 25 mars, sans pouvoir emmener sa fille faute de documents de voyage appropriés.
La famille se voit donc contrainte de laisser Adra en Algérie avec sa grand-mère maternelle. Abdel Meslem partage la douleur de cette séparation forcée, soulignant les premiers moments de la vie de sa fille qu’il manque, comme sa première dent ou ses premiers mots.
Un appel à l’aide ignoré et une famille en détresse
Abdel Meslem a tenté d’obtenir des documents de voyage d’urgence auprès du consulat britannique en Algérie pour sa fille, mais sa demande a été rejetée, le consulat estimant qu’il ne s’agissait pas d’une urgence. Cette situation soulève des questions sur la définition de l’urgence et sur le système bureaucratique qui semble ignorer les difficultés humaines derrière les demandes de documents.
La famille se sent discriminée et abandonnée par le système, Abdel exprimant un sentiment d’injustice face à l’absence de soutien et à la lenteur des procédures. Le Home Office réfute toute implication que l’héritage de quelqu’un pourrait causer des retards dans la délivrance des passeports, affirmant que les passeports sont émis une fois toutes les vérifications complétées et niant tout problème dans le système de traitement des passeports malgré une demande élevée.
Cette histoire met en lumière les défis et les obstacles bureaucratiques auxquels les familles peuvent être confrontées dans un monde de plus en plus globalisé, où les questions de citoyenneté et de mobilité internationale se heurtent souvent à des procédures administratives rigides. La famille Meslem continue de lutter pour réunir Adra avec ses parents à Hull, espérant une issue favorable à ce cauchemar bureaucratique.