Un conflit règne au sein de l’Assemblée populaire communale d’El-Braya, opposant cinq élus à leur président. Un conflit qui ne cesse de susciter l’agacement des locataires de la daïra de Oued Tlélat et de la wilaya d’Oran.
Les récentes tractations ont fait l’objet d’un niet catégorique du chef de la daïra qui a exigé de toutes les parties en conflit à trouver une solution dans les dix jours qui suivent.
Dans le cas contraire, le recours à la dissolution de cette assemblée serait imminent. Les membres élus de cette commune et signataires d’un retrait de confiance à leur premier élu, disposent donc de quelques jours seulement pour revoir leur position.
Ils sont appelés à trouver un dénouement à ce blocage qui embourbe de plus en plus l’administration et porte préjudice au cadre de vie des citoyens de leur commune. Selon les membres élus, la commune n’a pas encore consommé ses budgets primaire et complémentaire alors que de nombreux points noirs caractérisent leur localité. «Tout manque chez nous ! Tous les projets sont à l’arrêt, qu’ils soient de développement local ou sectoriel.
Les routes sont détériorées, l’éclairage public est défaillant, le réseau d’assainissement est inexistant. Le volet des dettes reste otage de ces manœuvres qui n’arrangent en rien les citoyens de cette ville.
Et pourtant notre commune a bénéficié d’aides de la wilaya à travers des subventions pour l’équipement et la rénovation des écoles primaires, outre l’établissement d’un programme dans le cadre de l’insertion des jeunes chômeurs dans la vie professionnelle, comme cela se fait dans les autres communes de la wilaya.
A ce jour, aucun plan de remboursement des dettes qu’accumule la commune n’a été établi. Ce n’est pas tout, la liste est encore longue», affirment les cinq membres de l’APC d’El-Braya. Et d’enchaîner: «Pour notre maire, l’assemblée populaire se limite uniquement en sa présence. Les défaillances sont multiples et l’intérêt du citoyen est bafoué. Les souffrances de la population perdurent.
Nous avons adressé plusieurs correspondances au wali d’Oran, sollicitant son intervention dans l’intérêt général. Notre président ne tient compte d’aucun briefing hebdomadaire de l’assemblée locale». Et de poursuivre: «Nous qualifions ses agissements d’abus de pouvoir. Il fait tout ce qui est en son pouvoir outrancier pour déstabiliser et entraver le bon déroulement des opérations».
Les élus tiennent à souligner: «Les opérations entreprises, non approuvées par ailleurs, sont des marchés affectés dans l’illégalité vu qu’ils n’ont pas fait l’objet d’approbation de l’assemblée. Et ce sont ces marchés-là qui sont mis en évidence par le P/APC». On nous expliquera, document à l’appui, que le P/APC refuse même d’obtempérer aux instructions du chef de daïra qui, récemment, a exigé la réparation des bus du transport scolaire.
Le P/APC d’El-Braya, nous a-t-on appris, refuse également d’élaborer les listes des personnes se trouvant dans le besoin pour qu’elles puissent profiter du couffin de Ramadhan.
Hadj Hamdouche