BONNE BOUFFE – C’est très bon, paraît-il…
En ces temps de crise, tout le monde ne peut s’offrir de la viande tous les jours. Le Britannique Arthur Boyt a trouvé la parade pour croquer de la barbaque pas chère: ramasser les animaux écrasés sur les routes avant de les cuisiner avec appétit dans sa maison de Cornouailles.
Chiens, chats, furets, souris, rien n’est plus savoureux, selon ce chercheur à la retraite de 74 ans. «Le problème n’est pas le goût de la nourriture, c’est dans la tête», estime-t-il alors qu’un ragoût de blaireau mijote. «Il faut sauter le pas. Il faut se dire ok c’est juste de la viande», conseille-t-il.
Il confie également que son plat préféré est le chien. Deux Lurcher (croisement avec un lévrier) et un labrador ont déjà fini dans son assiette. Cependant, gentleman, il précise qu’il tente toujours de retrouver les propriétaires avant de déguster des chiens. Dont la saveur «ronde, lisse et douce» est à accompagner d’«un vin rouge, comme le Chianti par exemple».
What about un peu de viande faisandée?
Si les chiens ont ses faveurs, son congélateur regorge également de buses ou d’orvets, signe de l’éclectisme de ses goûts. Il n’a pas davantage de réticences à manger de la viande faisandée, affirmant avoir cuisiné des blaireaux qui étaient morts depuis deux semaines. Seule contrainte dans ce cas-là: retirer, préalablement à la cuisson, asticots et autres tiques.
«J’ai mangé des choses qui étaient vert foncé et qui puaient. Si vous cuisinez bien, la pourriture ne gâche pas le plaisir de manger l’animal.» «Je n’ai jamais été malade après avoir mangé des animaux écrasés. Des personnes ont mangé ici et ont été malades en rentrant chez elles, mais je suis sûr que c’était autre chose.»
Seule véritable contrainte pour Arthur: il ne peut mijoter ses petites bêtes qu’en l’absence de son épouse… végétarienne. «Elle va rendre visite à sa mère une fois par semaine. Donc, si elle y passe la nuit, c’est une grande opportunité pour moi de festoyer», explique-t-il. Enjoy your meal.