L’enquête confiée au groupement territorial des Garde-côtes de Annaba visant l’identification du navire responsable du sectionnement du câble sous-marin de fibres optiques d’Algérie Télécom à 7 miles au large de Sidi-Salem, une commune côtière située à quelque 5 km à l’est de Annaba, dure maintenant depuis plus de deux semaines.
Mais un black-out total entoure l’information qu’on distille au compte-gouttes, secret de l’instruction oblige, et ce, malgré notre insistance auprès des responsables qui, invariablement, nous renvoient au commandement de la Marine nationale à Alger.
Toutefois, notre quête d’informations fiables pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire, nous a permis de savoir que le navire à l’origine de cette coupure aurait été identifié. Il s’agirait d’un céréalier battant pavillon panaméen qui était en rade au niveau de la baie de Sidi-Salem, le jour de l’incident. Ce navire en levant l’ancre pour appareiller aurait arraché le câble sous-marin le coupant en deux, ce qui a provoqué une rupture de la connexion Internet à des millions d’abonnés.
Selon nos informations, les investigations menées par les officiers de la Marine nationale chargés de l’enquête ont établi, preuves à l’appui, que le Poavafa-ace, céréalier qui devait décharger sa cargaison au port de Annaba, est le navire à l’origine de cet incident qui a entrainé un préjudice financier de l’ordre de 15 millions de dinars/jour pour Algérie-Télécom, et ce, outre les dépenses occasionnées pour la réparation dudit câble.
Il avait fallu mobiliser le navire italien Raymond-Croze spécialisé dans ce type d’opérations avec des équipements sophistiqués, des ingénieurs et techniciens d’Algérie Télécom et les plongeurs des forces navales pour la recherche des deux bouts de câbles, et trois jours de travail à plein temps pour rétablir la connexion.
L’équipage du céréalier en question aurait nié être à l’origine de l’arrachage du câble. Mais «les preuves existent et il n’est pas possible que ce soit un autre navire. Toutes les pistes mènent à ce navire, l’heure, la zone, l’appareillage vers le port, la coupure etc.», affirme notre source.
M. R.
