La microélectronique devient un levier majeur du secteur industriel. En effet, en 2019, le domaine informatique enregistre plus de 4 200 milliards de dollars de dépenses mondiales. Que ce soit question de smartphone, d’ordinateurs ou des automates industriels, la production des éléments composant ses objets du quotidien nécessite de plus en plus de procédés plus complexes et une cadence de production très élevée.
À partir de ce même principe, l’équipe de recherche, RoMoCo, appartenant à l’université de Franche-Comté, s’est intéressé à développer un nouveau dispositif permettant de saisir et de déposer des micro-objets avec une précision à l’ordre du micromètre. À la tête de cette équipe, composée de plusieurs chercheurs et scientifiques, se retrouve un enseignant chercheur d‘origines algériennes.
Il s’agit de Redwan Dahmouche, porteur de projet et dirigeant de cette équipe, Redwan est également l’inventeur de ce nouveau robot. Par ailleurs, ce maitre de conférence compte en son actif plusieurs diplômes. Notamment, un master en science de l’ingénierie de l’université de Pierre et Marie Curie à Paris et un doctorat en automatique et robotique à l’université de Clément-Auvergne.
A côté de ces diplômes, Redwan Dahmouche dispose également de plusieurs brevets d’invention, mais également de nombreux prix, tel que le Micron d’Or et le prix d’équipe Charles Defforey. La plus récente réalisation de cet Algérien, a été annoncée par l’université de Franche-Comté, fin août dernier.
Le rebot de prise et de dépose le plus rapide au monde
Les chercheurs et ingénieures de l’université de Franche-Comté, de SUPMICROTECH-ENSMM et du CNRS, dirigés par Redwan Dahmouche, ont réussi à battre le record de précision et de rapidité dans le domaine des robots miniatures de prise et de dépose.
En effet, baptisé MiGriBot (Miniaturized Gripper Robot), ce dernier est capable de prendre et de manipuler des micro-objets de 40 micromètres. Mais aussi de réaliser 720 prises et déposes de micro-objets dans un laps d’une minute.
Ces performances ont permis de battre le record réalisé par les deux universités de Harvard et de Tokyo, en 2018 et 2020, respectivement. En effet, l’université de Tokyo avait marqué un record de 72 opérations par minute. Ce qui fait que le MiGriBot est dix fois plus rapide que le dispositif de Tokyo.
La prestigieuse revue Science Robotics a consacré quelques pages de son numéro du 25 août dernier, pour évoquer les résultats de ce projet, notamment le MiGriBot (Miniaturized Gripper Robot).