La contribution des manuscrits algériens dans la propagation de la civilisation humaine à travers l’histoire a été mise en exergue par les participants au colloque sur le thème, ouvert mardi à l’université Adrar, rapporte l’APS.
Dans sa communication Kacem Djakati, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop (Sénégal), a évoqué le rôle des manuscrits du cheikh Abdelkrim El-Maghili et ses efforts dans la consolidation des relations historiques entre l’Algérie et les pays de l’Afrique de l’Ouest à la faveur de sa mission d’enseignement et de rayonnement religieux, avant d’appeler à mettre en valeur ces ouvrages et documents historiques « qui constituent des repères civilisationnels saillants dans l’histoire de l’humanité ».
Sami Madhi, de l’université El Moustansiriya (Irak) a, de son côté, passé en revue l’interprétation méthodique du manuscrit de la grammaire arabe « Elfiate Ibn Malek », mettant en relief l’importante vérification du corpus et la prise en charge des manuscrits dans les pays arabes.
Pour sa part, Tayeb Ouazzani, de l’université « Abdelmalek Sâadi »(Maroc), a loué les efforts des hommes de culte soufis d’Algérie et du Maroc, à l’instar des manuscrits de l’érudit algérien Ahmed Ben Rached El-Meliani qui a légué de riches manuscrits versés dans le soufisme et la place vénérée qu’il incarne parmi les chercheurs marocains en soufisme.
L’intervenant Ahmed Bousaïd de l’université d’Adrar s’est, pour sa part, penché sur les rapports des orientalistes français avec le manuscrit algérien, au travers des rapports de William McGuckin, connu sou le nom de Baron de Slane, traitant des manuscrits algériens, avant de relever que cet orientaliste a recensé près de 700 manuscrits arabes dans la bibliothèque d’Alger, classé plus de 2.500 manuscrits dans la bibliothèque de Constantine, en plus de 4.500 documents détenus par les familles Fekkoune et Bachtarzi.
Cette rencontre qui regroupe des chercheurs et anthropologues d’Algérie, des pays arabes et africains entend mettre en exergue la valorisation des manuscrits algériens, leur rôle dans le rayonnement culturel et civilisationnel et débattre de la préparation d’un programme de recherche scientifique en manuscrits, a indiqué le directeur du laboratoire des manuscrits algériens en Afrique, Ahmed Djâafri.
Initié par le laboratoire des manuscrits algériens en Afrique, ce colloque de deux jours prévoit une série de communications liées notamment aux manuscrits arabes et étrangers, leur protection réglementaire, le manuscrit algérien, les obstacles de préservation de ce patrimoine par l’exploitation des nouvelles technologies numériques en Algérie.