BEJAIA – Le congrès historique de la Soummam sera au coeur d’un colloque international prévu les 25 et 26 août prochain dans l’Akfadou, à 70 km à l’ouest de Bejaia, durant lequel des chercheurs, des historiens et des politologues ainsi que des témoins vivants plancheront sur son déroulé et ses « zones d’ombre » et secrets, a-t-on appris mercredi auprès des organisateurs.
Ces derniers, en l’occurrence l’APW de Bejaia, le Forum de solidarité Euro-méditerranéenne (FORSEM-Lyon-France) et Med-Action (Akbou), n’ambitionnent pas moins de lever le voile sur l’événement que d’aucuns considèrent comme un « acte fondateur de la Révolution » mais aussi d’éclairer sur « ses points aveugles » tout autant que « ses limites ».
Inscrit sous le thème générique de « 60 ans après, quelles leçons ? », les animateurs souhaitent ne pas figer l’événement dans son contexte historique mais de l’aborder également sous l’angle de l’actualité post-indépendante et des évolutions permises ou recalées par les résolutions de ce événement capital, tenu en pleine guerre et dans un contexte militaire et politique des plus hostiles.
« C’est peut-être là (sa tenue) que réside déjà son premier grand mérite » y voit Hocine Smaili, président de Med Action, qui souligne que « le congrès de la Soummam a permis la libération du pays en se dotant d’une feuille de route claire, en autorisant une organisation nouvelle et de nouvelles structures et en dégageant de réelles perspectives politiques ».
Pour autant, il s’en est trouvé des voix contestataires, à l’instar des acteurs de la réunion du comité de la révolution (CNRA), tenue au Caire en 1957, qui en a remis en cause les fondements. D’où l’intérêt de ce colloque de soumettre le débat à regards croisés, en ne prenant en considération que les « critères historiques et scientifique », a jouté M.Smaili.
En tout état de cause, la rencontre, soutenue une dizaine de conférences devant être animées par des scientifique émérites, à l’instar de Tahar Khalfoun, professeur à l’IUT Lyon 2, spécialiste en droit public, Dalila Ait El Djoudi, docteur en histoire militaire et étude de défense (Toulon), Jean Charles Jauffret (IEP-Aix en Provence), et Hamou Amirouche (Université Santiago-Californie) offre
une réelle opportunité pour en faire le déroulé et fixer ses moments majeurs afin d’en assurer « une meilleure connaisance » et surtout susciter un intérêt plus ample auprès des universitaire, confrontés à un sujet en jachère, car « peu traité ».