Par SaĂŻd MEKKI
L’attitude dans la communication, prĂ´nĂ©e par l’instance fĂ©dĂ©rale algĂ©rienne est tellement dĂ©cevante qu’elle frise vĂ©ritablement le ridicule.
La FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football (FAF) a publiĂ©, samedi en fin de journĂ©e, un communiquĂ© sur son site internet dans lequel elle dĂ©nonce l’«attitude» du vice-prĂ©sident de l’Union arabe de football (UAFA), Ă savoir l’ex-prĂ©sident de l’instance fĂ©dĂ©rale algĂ©rienne, Mohamed Raouraoua. Le reproche fait au vice-prĂ©sident de l’UAFA est bien prĂ©cisĂ© par l’instance fĂ©dĂ©rale algĂ©rienne qui Ă©crit sur son site qu’«un incident a Ă©maillĂ© les travaux de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire de l’Union des associations arabes de football (UAFA), le 17 avril dernier Ă Abu Dhabi aux Emirats arabes unis, quand le vice-prĂ©sident de cette instance, l’AlgĂ©rien Mohamed Raouraoua a refusĂ© de serrer la main, que lui a poliment tendue Amar Bahloul, reprĂ©sentant de la FAF Ă ces travaux».
«Un comportement inĂ©lĂ©gant et pitoyable qui dĂ©shonore le poste de responsabilitĂ© de vice-prĂ©sident qu’exerce cette personne au sein de l’UAFA…», Ă©crit la FAF. Mais franchement, pour une FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football censĂ©e diriger le football national dans son ensemble et de surcroĂ®t par dĂ©lĂ©gation du ministère de le Jeunesse et des Sports, dĂ©noncer juste le fait qu’un responsable, quel qu’il soit, refuse de saluer un reprĂ©sentant de la FAF dans une AG des plus ordinaires est un signe de «faiblesse» criarde. Cette attitude dans la communication, prĂ´nĂ©e par linstance fĂ©dĂ©rale algĂ©rienne est tellement dĂ©cevante qu’elle frise vĂ©ritablement le ridicule.
La FAF fait remarquer dans son communiquĂ© que «connu pour sa sagesse et son sang-froid, Amar Bahloul n’a pas voulu rĂ©pliquer Ă cette provocation pour ne pas ternir l’image de l’AlgĂ©rie dans un pays Ă©tranger et en prĂ©sence des personnalitĂ©s sporti ves du Monde arabe». «La FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football, tout en se solidarisant avec son membre du bureau fĂ©dĂ©ral, dĂ©nonce cet acte scandaleux et dĂ©gradant», lit-on encore. Mais c’est Ă se demander oĂą voit-on «le scandale» et la «dĂ©gradation» lorsqu’on ne rĂ©pond pas Ă un simple geste de salut. Ce n’est pas Ă©lĂ©gant, certes, mais, pourquoi la FAF peut-elle donner Ă ce geste une telle ampleur au point oĂą elle s’abaisse mĂŞme Ă insister pour des «excuses»? La FAF a conclu son communiquĂ© en Ă©crivant: «Par sa qualitĂ© d’association membre, la FAF exige de l’UAFA que son vice-prĂ©sident prĂ©sente des excuses et souhaite qu’Ă l’avenir ses reprĂ©sentants, et dans le cadre de leurs missions au sein de cette instance, aient droit Ă plus d’Ă©gards et de considĂ©ration.» Tout le monde est unanime Ă dire que cela devient vĂ©ritablement «enfantin».
Pourtant, la FAF a laissĂ© faire beaucoup de choses contre l’AlgĂ©rie du cĂ´tĂ© de la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football (CAF) qui est bien reconnue par toutes les instances rĂ©gionales et internationales et appeler au «scandale» pour une Union arabe, dont les compĂ©titions ne sont mĂŞme pas reconnues par la FIFA. A moins que les actuels responsables de la FAF veulent saisir cette «occasion» pour rĂ©gler leur compte avec l’ex-prĂ©sident de la FAF pour des choses antĂ©rieures Ă cette histoire de simple rĂ©ponse Ă une salutation?