Un conseil des ministres est annoncé pour ce mercredi : l’attente…

Un conseil des ministres est annoncé pour ce mercredi : l’attente…

La sortie du premier magistrat, d’ici la fin de l’année, est très attendue par l’ensemble des observateurs de la scène politique et des citoyens. Car, toute déclaration du président Bouteflika est importante.

Ce mercredi se tiendra le dernier conseil des ministres de l’année 2018 où l’avant-projet de la loi de finances 2019 devra être examiné et signé par le président de la République. Une réunion où il est attendu que le chef de l’état, comme à son habitude, donne ses orientations au gouvernement, à l’issue de l’adoption du projet de loi. Mais pas seulement, à en croire la porte-parole du Parti des travailleurs (PT). Louisa Hanoune a annoncé, lors d’un point de presse organisé en marge du congrès du parti, que «probablement, ce 26 décembre il y aura de nouveaux développements. Il se peut que ce soit la signature de la loi de finances 2019. Il se peut aussi que le président annoncera des décisions importantes», a- t-elle dit avant d’apporter plus d’éclaircissements hier, en disant qu’il ne s’agit là que d’«une possibilité évoquée dans certains cercles et non pas une information officielle». La mise au point de Louisa Hanoune n’a pas lieu d’être puisque cette dernière n’a pas éclairé plus l’opinion publique en annonçant des «décision importantes» qui seront prises par le chef de l’état. De quelles décisions s’agit-il? Et en rapport avec quoi? Quant à l’annonce d’une réunion du Conseil des ministres, elle n’est pas un événement en soi puisque le projet de loi de finances doit obligatoirement être signé avant la fin de l’année en cours. Et comme généralement la tenue de la réunion du conseil est programmée les mercredis et que le 26 du mois coïncide avec le dernier mercredi de l’année, pas besoin d’être un génie pour faire le lien. Dans tous les cas, la sortie du chef de l’état, d’ici la fin de l’année, est très attendue par l’ensemble des observateurs de la scène politique et des citoyens.

Car, toute déclaration du président Bouteflika est importante. Le premier magistrat du pays peut faire des annonces importantes sur le plan politique. Cela va, à ne pas en douter, permettre de dissiper le flou qui s’abat, depuis quelques mois sur la scène politique et d’éclairer un peu plus les partis et l’opinion publique sur les objectifs et le cap à suivre pour les prochains mois. Le chef de l’état peut aussi se limiter à donner des directives au Premier ministre et son état-major pour une application rigoureuse et efficiente des décisions prises dans la loi de finances notamment de travailler avec diligence et détermination pour répondre aux attentes de la population, faire progresser le processus de réformes ou encore veiller à la préservation de la sécurité et de l’unité du pays en consolidant la démocratie pluraliste et l’état de droit. Il ne manquera pas aussi d’appeler à nouveau à la constitution d’un front populaire solide dont la création pourrait se traduire par la tenue d’une conférence nationale afin que toutes les forces vives du pays dont les partis politiques, les opérateurs économiques ou encore les représentants de la société civile, prennent part à la préservation de l’Algérie et son avenir. Une telle intervention du chef de l’état aura aussi tout son sens.